"Ça a été très dur": Pierre Oliver réagit aux soutiens de membres de LR à Jean-Michel Aulas pour les municipales à Lyon

Le ministre François-Noël Buffet a affirmé qu’il soutiendrait Jean-Michel Aulas s’il se présentait aux élections municipales de Lyon en 2026 tandis que Gilles Gascon a estimé que l'ex-président de l'OL est "le candidat naturel".

Alors qu'un sondage Elabe pour BFM Lyon-BFMTV place Jean-Michel Aulas en opposant principal au maire sortant Grégory Doucet en vue des élections municipales de 2026, les soutiens politiques s'accumulent pour l'homme d'affaires.

François-Noël Buffet, ministre LR auprès du ministère de l'Intérieur et ex-sénateur du Rhône, a apporté mardi 8 avril sur Sud Radio, son soutien à l’ancien président de l’OL, pas encore officiellement candidat.

Des gens qui "trahissent"

Parmi les figures LR du Rhône, François-Noël Buffet n'est pas le seul à montrer de l'enthousiasme pour une telle candidature. Il y a quelques semaines, le sénateur Etienne Blanc avait notamment salué "un grand professionnel" tandis que le maire de Saint-Priest Gilles Gascon a lui aussi soutenu cette candidature ces dernières semaines. "Il est pour nous le candidat naturel", avait-il assuré sur le plateau de BFM Lyon le 27 mars.

Pourtant, depuis le 25 mars, Pierre Oliver, actuel maire LR du 2e arrondissement de Lyon, est lui officiellement déjà candidat à l'hôtel de ville pour 2026. Invité de BFM Lyon ce jeudi 10 avril, il a réagi aux soutiens apportés par des membres de son parti à l'ancien président de l'OL.

"Chacun est libre de sa position. Ça arrive dans sa propre famille politique d'avoir des gens qui jouent contre l'intérêt de notre parti, de notre famille politique, qui trahissent", a taclé le chef de file de la droite lyonnaise au micro de BFM Lyon.

"Pour moi ça a été très dur de voir des gens dont je suis proche, avec qui je travaille, sans même m'en informer, évidemment me trahir. Mais on fait comme ça. J'ai la chance d'avoir une belle équipe autour de moi, jeune, dynamique et motivée", poursuit Pierre Oliver.

En faveur d'une "union"

"Quoi qu'il arrive", le maire du 2e arrondissement dit souhaiter "tout particulièrement" une "union au même titre que mon équipe et, je suis certain, que Jean-Michel Aulas". 

"Nous, ce que nous voulons, c'est pouvoir travailler ensemble sur un programme, parce que c'est là-dessus que les Lyonnais nous attendent et non pas sur des questions de personnes", insiste-t-il.

Pour l'heure, Jean-Michel Aulas ne s'est toujours pas officiellement lancé dans la bataille des municipales. L'ancien président de l'OL a annoncé la semaine dernière sur X qu'un "cap et un chemin se dessinent", mais que sa "réflexion continue".

En dehors de LR, la figure d'Aulas est lorgnée de près par l'alliance centriste du camp présidentiel. Ce dernier a rencontré Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, à Paris le 20 mars dernier.

De son côté, le parti Horizons (qui fait partie avec Renaissance, le Modem et le Parti radical du bloc central présidentiel, NDLR) se disait via la voix d'Emmanuel Hamelin, délégué départemental du parti, prêt à soutenir une candidature de Jean-Michel Aulas.

Orlane Edouard