Auvergne-Rhône-Alpes: le dépistage massif est "une supercherie" pour l'élu d'opposition Jean-François Debat

A quelques jours du début du dépistage massif en Auvergne-Rhône-Alpes, l'opération est loin d'avoir convaincu Jean-François Debat, président du groupe socialiste à la région. Le maire de Bourg-en-Bresse, invité de BFM Lyon ce vendredi, qualifie ces tests massifs de "supercherie".
"Laurent Wauquiez a dit: 'je vais vous sauver Noël (...) parce que vous serez testé, vous pourrez passer Noël en toute quiétude avec vos proches'. Or, être testé le 20 décembre négatif, ça ne veut pas dire que le 25, on ne sera pas positif", affirme l'élu socialiste.
"Pas de connexion" avec l'ARS
Jean-François Debat, qui met en cause une opération de communication, fustige également l'absence de concertation de la région. "Un gars tout seul dans son coin, fût-il président de région, ne pas pas faire une politique de santé publique tout seul", tacle le président du groupe socialiste.
"Il n'y a pas de connexion avec l'Agence régionale de santé, ni avec le système de santé", avertit l'élu d'opposition. "On va tester, des gens vont être positifs et il va se passer quoi derrière? Il ne va rien se passer", assure-t-il, peu convaincu par les déclarations de Laurent Wauquiez sur ce sujet. Le président de la région a lui à plusieurs reprises assuré qu'il était en contact permanent avec l'ARS.
Le président LR de la région a néanmoins la balle à l'Etat sur la question de l'isolement. "C'est au gouvernement et au ministère d'assurer le suivi de cet isolement", a-t-il affirmé, en précisant que les préfectures des différents départements ont toutes été alertées pour activer les solutions d'isolement.
Une garantie impossible
Par ailleurs, en tant que maire de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat déplore de ne pas avoir été plus concerté sur l'organisation de ce dépistage. Il assure n'avoir reçu "aucun courrier, aucun mail" à ce sujet, hormis une demande de la SNCF "en lien avec la région.
"La région organise ça toute seul dans son coin", regrette l'élu, qui martèle: "on vous garantie une chose qu'on ne pourra pas vous donner: une sorte de quiétude avant Noël".