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Auvergne et Rhône-Alpes bientôt séparés? Les habitants partagés sur une nouvelle réforme territoriale

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En 2016, l'Auvergne et le Rhône-Alpes ont été fusionnés dans le cadre de la réforme territoriale. Mais Emmanuel Macron pourrait revenir sur cette découpe, qui a imposé de 22 à 13 régions.

Vers un grand chamboulement dans les régions françaises? Emmanuel Macron envisage un redécoupage de certaines d'entre elles pour revenir à plus de proximité, révélait La Dépêche du Midi au début du mois de février. Après la réforme des retraites, le président de la République souhaiterait s'attaquer à celle des institutions.

Dans son collimateur notamment, la région Auvergne-Rhône-Alpes qui pourrait être de nouveau séparée en deux, comme c'était le cas avant la réforme territoriale de 2015.

Aucune différence économiquement

Après la mise en place de cette dernière en 2016, le nombre de régions était passé de 22 à 13, avec notamment l'union de l'Auvergne et du Rhône-Alpes. Une fusion qui n'aurait pas fait de différences économiquement, selon le politologue de l'université Lyon 2, Romain Meltz.

"On n'a pas de chiffres qui permettent de montrer qu'il y a des économies qui ont été faites. Il n'y a pas eu d'effets concrets observés dans le fait d'avoir fusionné", explique-t-il à BFM Lyon.

"Donc défusionner ça ne va pas non plus provoquer des effets. On ne voit pas ce que ça pourrait provoquer comme augmentation de la puissance publique de la région", continue le politologue.

Des habitants mitigés

Du côté des habitants de la région, ces derniers sont mitigés à l'idée d'une future séparation. Certains ne comprennent pas l'intérêt de ce retour en arrière: "Je n'ai pas vu grand changement quand ça a fusionné. Donc que ça soit remis en cause, ça m'importe très peu", explique l'une d'entre elles alors qu'une autre ajoute "les régions sont complémentaires, ça crée une dynamique économique".

Pour d'autres, l'idée d'une redécoupe semble pertinente, notamment en raison de la grandeur de la région depuis la fusion. "Ça fait des grandes régions de Saint-Flour jusqu'à Annecy. Je ne comprends pas", déclare un habitant.

"On est quand même différents, les cultures sont différentes. Les Auvergnats ne sont pas comme ceux de la Loire ou ceux du Rhône", ajoute une autre.

Toujours selon nos confrères, l'Elysée réfléchit également à fusionner les conseillers départementaux et régionaux pour en faire des conseillers territoriaux.

Lauriane Pelao, Guillemin Rosi, Noémie Loiselle avec M.L.