BFM Lyon
Lyon

Au coeur de la base du Mont-Verdun, d'où sont pilotées des missions de défense aérienne de l'Otan

placeholder video
Des opérations de l'Otan aux frontières de l'Ukraine sont pilotées depuis la base du Mont-Verdun, près de Lyon.

Depuis le premier jour de la guerre en Ukraine -il y a maintenant deux semaines- des missions de défense aérienne menées par l'Otan sont dirigées depuis la base du Mont-Verdun, à Poleymieux-au-Mont-d'Or.

C'est ici que se trouve le Centre Air de planification et de conduite des opérations (CAPCO). Une structure inaugurée en juin 2021 sur la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun et qui a la certification pour la prise d'alerte par la France des opérations aériennes de l'Otan.

"Rassurer les pays de l'Otan"

C'est dans une grande salle du Mont-Verdun, cernée d'écrans, que les opérations aériennes sont lancées et pilotées aux frontières ukrainiennes. L'objectif est de surveiller et protéger le flanc Est des pays membres de l'Otan, frontaliers avec l'Ukraine comme la Pologne ou la Roumanie.

"Dès le 24 février, nous avons été en mesure de faire décoler sur ordre du niveau stratégique nos aéronefs pour assurer des missions de défense aérienne afin de rassurer les pays de l'Otan", explique à BFM Lyon le général Guillaume Thomas, commandant de la Brigade aérienne des opérations.

24 heures sur 24, sept jours sur sept, les équipes sont sur le pont pour préparer les missions et la stratégie, transmettre les ordres sur le terrain et conduire les opérations.

"Il y a toujours une petite phase d'incertitudes [...], parce qu'on ne connaît pas quelles sont les réactions que peuvent avoir les Russes sur nos aéronefs", avoue le général Guillaume Thomas.

Les appareils russes interdits de survol

Au sous-sol de la base du Mont-Verdun, un couloir de 400 mètres de long mène au centre national des opérations aériennes. Ici, les militaires ont l'oeil sur tout ce qui se passe dans le ciel. Depuis des écrans, ils peuvent surveiller les 12.000 aéronefs circulant chaque jour dans le ciel français.

Une sorte de "police du ciel" qui en ce moment s'assure notamment du respect de l'interdiction de survol par des avions russe. En effet, depuis le mois de février, les appareils russes ne sont plus autorisés à pénétrer dans l'espace aérien français.

"On a rajouté des filtres supplémentaires de manière à voir apparaître et se détacher des appareils en provenance de Russie", précise le colonel Sébastien, commandant du Centre national des opérations aériennes.

Depuis la mise en place de cette interdiction, moins de dix appareils russes ont été détectés et immobilisés, preuve pour l'armée que les restrictions sont respectées. Les équipes du Centre national des opérations aériennes restent néanmoins vigilantes.

Lauriane Pelao avec Lina Fourneau