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Affaire Ribes: le diocèse de Grenoble promet "des réponses" aux victimes

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Le diocèse de Grenoble a organisé une réunion publique ce jeudi soir sur l'affaire du père Louis Ribes, accusé de faits de pédophilie. Le vicaire général a promis de tout faire pour apporter des réponses aux victimes.

Après Lyon et Saint-Etienne, c'est le diocèse de Grenoble qui a organisé ce jeudi soir une réunion publique sur l'affaire du père Louis Ribes, à Vienne où ce dernier a exercé pendant de nombreuses années.

Les diocèses de Grenoble, Lyon et Saint-Etienne avaient annoncé il y a deux semaines, avoir recensé une série d'agressions sexuelles sur mineurs, commises dans les années 70-80 par le prêtre Louis Ribes, décédé en 1994 et connu pour ses peintures dans des églises de la région.

Durant la réunion, le diocèse a été mis face à ses responsabilités et admis des défaillances dans l'écoute de la parole des victimes.

"Il y a des choses qui ont été faites pour accueillir la parole des victimes: rendez-vous par téléphone, des rendez-vous en présentiel. Mais de fait, les démarches faites n'ont pas été à la hauteur des attentes des victimes, je l'ai entendu ce soir" explique à BFM Lyon le père Loïc Lagadec, vicaire général du diocèse de Grenoble-Vienne.

"J'ai l'impression qu'il ne peuvent pas faire grand-chose"

Le vicaire général s'est engagé à faire tout ce qu'il peut pour apporter des réponses aux victimes. "Je m'engage pour le diocèse de Grenoble, en lien avec ceux de Lyon et de Saint-Etienne, à faire les enquêtes".

"J'ai conscience du drame qu'ont vécut ces personnes. Les faits sont particulièrement atroces" concède l'homme d'église.

Ces dernières semaines, plusieurs victimes présumées du père Ribes ont témoigné des faits d'agressions sexuelles qu'ils ont subi étant mineur et du silence autour des agressions. "On devait se déshabiller (...) Il nous dessinait au fusin, puis on devait venir sur ses genoux. C'est à ce moment-là q'uil nous caressait", a ainsi raconté à BFM Lyon Brigitte, victime présumée du père Ribes à la fin des années 60.

Si les oeuvres réalisées par le père Louis Ribes seront progressivement retirées des lieux cultes et autres espaces ouverts au public, les victimes réclament que les dessins, tableaux et photos d'elles, leur soient également remis.

"Ils ont répondu qu'ils feront ce qu'ils peuvent. J'ai l'impression qu'ils ne peuvent pas faire grand-chose. On a parlé mais je ne vois pas ce qui va être fait" juge Luc, l'une des victimes présentes à la réunion.

Certaines victimes du père Ribes regroupées en collectif, envisagent également de porter plainte même si les faits sont prescrits.

Alicia Foricher