Abbé Pierre accusé de violences sexuelles: le maire de Tarare va proposer de renommer la place portant son nom

Le maire de Tarare va proposer au prochain conseil municipal prévu le 30 septembre de renommer la place Abbé Pierre, après les nouvelles révélations d'accusations de violences sexuelles.

L’abbé Pierre n'a plus sa place à Tarare. Le maire, Bruno Peylachon (Divers droite), va proposer au prochain conseil municipal prévu le 30 septembre de renommer la place "abbé Pierre", après la révélation de nouvelles accusations d'agressions sexuelles et de viols à l'encontre du créateur du mouvement Emmaüs. L'édile souhaite que l'endroit prenne le nom de "place des compagnons d’Emmaus,", a appris BFM Lyon.

L’idée est d’enlever le nom mais garder l’esprit des compagnons d’Emmaüs confie un proche du maire. En effet, depuis plusieurs années, il y a une communauté Emmaüs au sein de la commune.

Une fresque devrait être repeinte

Une fresque représentant l'abbé Pierre devrait également être repeinte dans les prochains mois. Celle-ci est située à proximité de l'église Sainte-Madeleine.  

Le nom et la figure de l'abbé pierre ne seront donc plus visibles à Tarare alors que c'est ici que la mère de l'Abbé Pierre est née. Elle s'y est aussi mariée avec le père de l'ancien prêtre.

L'Abbé Pierre, figure emblématique de la lutte sociale mort en 2007, est accusé par un total de 24 femmes d'avoir commis des violences sexuelles, selon les rapports d'un cabinet spécialisé. Les témoignages font état d'agressions sexuelles, dont trois sur des mineures, et de viols.

Comme à Tarare, d'autres lieux portant le nom du prêtre vont être débaptisés un peu partout en France, aussi bien des écoles que des parcs ou des rues.

Arthur Blet et Julie Benmoussa