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A Lyon, les commerçants du centre-ville "excédés" par les manifestations

Des manifestants contre la loi "Sécurité globale" le 28 novembre, dans les rues de Lyon

Des manifestants contre la loi "Sécurité globale" le 28 novembre, dans les rues de Lyon - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

L'association My Presqu'île, qui fédère 800 commerçants, estime que "la liberté d'entreprendre" et "la libre circulation des personnes n'existent plus le samedi après-midi" dans l'hypercentre.

Une association de commerçants lyonnais réclame aux autorités locales que le parcours d'une nouvelle manifestation contre la loi sécurité globale prévue ce samedi soit détourné du centre-ville, lieu de nombreux débordements.

Éprouvés par les deux confinements et une réouverture sous contrôle depuis la fin du mois de novembre, ces indépendants s'alarment des menaces pesant sur le coeur commerçant de la ville, "abritant 5000 emplois de proximité ancré dans l'économie réelle".

"À partir de 16h tout le monde fuit"

My Presqu'île, qui fédère 800 commerçants entre Rhône et Saône, estime dans un communiqué transmis à l'AFP que "la liberté d'entreprendre" et "la libre circulation des personnes n'existent plus le samedi après-midi" dans l'hypercentre.

"Après avoir vécu les Gilets jaunes, les attentats, les manifestants et la Covid, les commerçants ont besoin que leurs boutiques vivent", se désespère Olivier Michel, le président de My Presqu'île. Il dénonce un scénario qui se répète: "à partir de 16h tout le monde fuit; il y a de la lacrymo partout; des cars de CRS barrent les rues".

Sous la bannière "Non à la loi sécurité globale" rassemblant des militants de différents collectifs lyonnais, un nouveau cortège doit s'élancer samedi pour aboutir vers la place Bellecour, la plus grande de la ville.

Olivier Michel, qui n'est "pas contre le droit de manifester", propose que Bellecour soit le point de départ de la manifestation pour qu'elle quitte ensuite le coeur de cité.

Contactée, la préfecture du Rhône estime que de grands espaces sont nécessaires pour la dispersion des manifestations. Elle indique également travailler à la rédaction d'un "arrêté d'interdiction de périmètre", excluant une grande partie de l'hypercentre tout en rappelant également la nécessité de prendre en compte la volonté des organisateurs dans la détermination du tracé.

Juliette Mitoyen avec AFP Journaliste BFM Régions