"Venez nous sauver": le ras-le-bol des habitants après les nouvelles inondations dans le Pas-de-Calais

De nouvelles intempéries ont touché le département du Pas-de-Calais, ce vendredi. Plusieurs communes ont subi des inondations. Les habitants dénoncent une situation qui n'évolue pas et appellent à l'aide.

Un cauchemar qui se répète. Les intempéries ont de nouveau frappé le département du Pas-de-Calais ce vendredi, entraînant des coulées de boue et des inondations dans plusieurs communes.

À Longvilliers, Maxime vient tout juste de démarrer les travaux de rénovation de sa maison. Celle-ci a déjà été inondée plusieurs fois l'an dernier. Cette année encore, la pluie met en péril son habitation. Il est obligé de barricader les entrées pour tenter de déjouer la montée des eaux.

"J'en ai marre! On était déjà perturbé. Là, on fait avec nos moyens pour sauver la maison parce que les travaux ont commencé et tout va être perdu", déplore le sinistré, au micro de BFM TV.

"Invivable"

Dans la commune de Bréxent-Enocq, à quatre kilomètres au sud, un couple aussi se prépare au pire. Leur voiture est déjà chargée en cas de départ en catastrophe. Épuisés, ils dénoncent l'inaction de l'État.

"Venez nous sauver, venez nous aider. Faites quelque chose au moins qu'on ne soit plus dans cette douleur, dans cette misère perpétuelle parce que là ça devient invivable", se désole Jean-Pierre Bellembert. "

"À un moment donné, j'ai même proposé au préfet de racheter ma maison ou de la faire raser. Il faut qu'on parte, on ne veut plus", affirme-t-il.

Mais les dégâts pourraient être pires, selon Michel Hédin, maire de Bréxent-Enocq. "Il y a un bassin de 15.000 mètres cubes qui a été fait dans les travaux d'urgence en amont de la commune", indique-t-il.

Pour autant, les travaux réalisés lui paraissent insuffisants. "De ce côté-là c'est suffisant, mais par contre de l'autre côté, il n'y a rien de fait", regrette l'élu.

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, les précipitations devraient perdre en intensité ce week-end. Certains habitants, eux, ne pourront pas rejoindre leur logement avant la semaine prochaine.

Emma Forton