Inondations à Arques: la ministre Agnès Pannier-Runacher fait le point sur les travaux d'urgence, les habitants dans l'attente

Environ un an après les crues qui ont touché violemment le Pas-de-Calais, des représentants de l'État se sont rendus sur place, à Arques, pour faire le bilan et annoncer publiquement de nouvelles mesures.
Parmi eux, Agnès Pannier-Runacher a réalisé sa première visite en tant que ministre de la Transition écologique du gouvernement Barnier, ce mercredi 25 septembre. Un point sur les chantiers actuels a notamment été fait devant les élus et la population.
"Plus de 500 travaux d'urgence ont été démarrés pour faire en sorte que si un épisode de même nature devait survenir, on puisse limiter l'impact sur les habitations". Ces travaux d'urgence sont "en cours d'acheminement" et représentent un investissement de 96,7 millions d'euros.
Des pompes bientôt livrées
"Les habitants sont inquiets, ils voient la météo et se disent 'que s'est-il vraiment passé en termes de travaux?' Ce matin un point a été fait et ça a le mérite d'apporter des éléments de réponse", salue Benoit Roussel, maire PS d'Arques, au micro de BFM Grand Littoral.
Pour rassurer les sinistrés, la ministre annonce la livraison prochaine de pompes stabilisées et de pompes mobiles. Durant sa venue, Agnès Pannier-Runacher a été interrogée sur les travaux de consolidation.
Après trois épisodes successifs de crues entre novembre et janvier, "on est très inquiet, on a fait du curage à droite, à gauche, mais si vous enlevez la boue pour qu'elle se remplisse aussitôt...", souffle Noël Bodelle, président du collectif Stop Inondations.
Ce dernier désigne quatre axes de lutte contre les inondations essentiels selon lui: "l'évacuation vers la mer, l'entretien, les constructions qui se font n'importe où et la lutte contre les ruissellements".
Des commerces toujours fermés
Les particuliers font eux aussi face au lent retour à la normale. José Gonçalves est restaurateur et il a vu l’eau monter jusqu’à près d’1m70 dans son établissement. Après deux mois de séchage, d’échanges avec les assurances et des travaux débutés en mai, il rêve aujourd’hui d’une réouverture.
"J'espère cette année... Mais bon, les experts parlaient entre dix mois et douze mois. Je me suis dit 'ils exagèrent peut-être un petit peu, on rouvrira avant'. Mais ils connaissent leur boulot, ils ont raison", confie le propriétaire de la brasserie "Le Bon Coin".
Au total, 540.000 personnes sont considérées comme sinistrées dans le département. La ministre s'est engagée à revenir dans les prochaines semaines.