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Migrants à Calais: 11e jour de grève de la faim pour un prêtre et deux militants associatifs

Des migrants rentrent à pied dans leur camp de fortune dans la banlieue de Calais, dans le nord de la France, le 13 août 2020

Des migrants rentrent à pied dans leur camp de fortune dans la banlieue de Calais, dans le nord de la France, le 13 août 2020 - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP

Ils réclament notamment l'arrêt des démantèlements de camps de migrants lors de la période hivernale alors que le Préfet du Pas-de-Calais a lui annoncé adapter "son dispositif".

Un prêtre et deux militants associatifs poursuivaient ce jeudi leur grève de la faim à Calais pour réclamer notamment l'arrêt des démantèlements des camps de migrants pendant la période hivernale, malgré l'annonce par le préfet du Pas-de-Calais d'une adaptation de son "dispositif".

"Toujours soucieux de dialogue", le préfet Louis Le Franc a décidé "d'accroître la fréquence des réunions de concertation organisées à la sous-préfecture de Calais" avec les associations qui "seront désormais mensuelles".

Il compte également "établir un nouveau protocole de restitution des effets personnels que les migrants auraient pu perdre lors des opérations d'évacuation", a-t-il détaillé dans un communiqué.

Un nouveau protocole présenté ce vendredi aux associations

Les associations d'aide aux migrants ont dénoncé ce lundi un "vol systématisé" de leurs affaires lors des expulsions de campements, une accusation récusée par la préfecture.

Le nouveau protocole, qui sera présenté ce vendredi aux associations, "permettra de proposer un lieu de dépose plus accessible de ces effets, lesquels seront triés et séchés avant leur restitution aux migrants".

"Des plages horaires plus adaptées seront instaurées afin de répondre au mieux aux besoins de la population migrante", a affirmé le préfet.

"Comme toutes les autres rencontres, c'est une rencontre de pure forme, il n'y a rien à en attendre, les décisions ne se prennent pas au niveau de la sous-préfecture", a estimé auprès de l'AFP Philippe Demeestère, aumônier du Secours catholique pour le Pas-de-Calais, qui a entamé sa grève de la faim le 11 octobre dans l'église Saint-Pierre.

"Il n'y a pas d'espace de discussion quand quelqu'un est en train de mourir de froid, sous la pluie, n'a pas accès à la nourriture ou autre chose. Il n'y a pas d'espace pour dire "on va se retrouver dans une semaine pour en parler", a ajouté le prêtre jésuite de 72 ans.

Son initiative vise à obtenir l'arrêt des expulsions et des démantèlements pendant la période hivernale, de la confiscation des tentes et des effets personnels des migrants et l'"ouverture d'une discussion avec la mairie et la préfecture" pour que les associations "non-mandatées par l'État" puissent "avoir des lieux pour les distributions".

G.H. avec AFP