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Des campements de migrants démantelés à Calais et Marck, près d'une centaine de personnes "mises à l'abri"

Plus de 300 migrants avaient déjà été évacuées à "La Turquerie" en octobre 2023.

Plus de 300 migrants avaient déjà été évacuées à "La Turquerie" en octobre 2023. - BFM Grand Littoral

L'opération a été menée tôt ce jeudi 4 avril au sein de la zone économique dite "La Turquerie". Aucun incident ne s'est produit lors de l'intervention des forces de l'ordre.

Elles avaient formé des campements, étalés au sein de la zone économique dite "la Turquerie", à Calais et Marck. Installées illégalement sur les lieux, ces quelque 150 personnes ont été contraintes de partir ce jeudi 4 avril, relate la préfecture du Pas-de-Calais par voie de communiqué.

L'opération de police a été menée entre 6 heures et 9 heures sur demande de Jacques Billant, le préfet du département.

"Une proposition de mise à l’abri a été faite aux migrants présents sur ces campements. Des interprètes étaient sur place pour les informer des conditions de cette mise à l’abri", indiquent les services de l'État.

Une opération de remise en état des lieux menée

Selon cette même source, "près d'une centaine de personnes" ont accepté la "mise à l'abri" qui leur a été proposée. Ces personnes ont dès lors "été acheminées dans des structures d’accueil et d’hébergement situées dans les Hauts-de-France, notamment dans le département du Pas-de-Calais".

Par ailleurs, "quatre personnes en situation irrégulière ont par ailleurs été prises par la charge pour la Police Aux Frontières (PAF) pour vérification au droit au séjour".

"L’intervention des forces de l’ordre s’est déroulée sans incident. Une opération de remise en état du site est en cours", ajoute la préfecture.

Des problèmes de sécurité et d'insalubrité

L'ordonnance du préfet découle d'une décision de justice. Le propriétaire des terrains concernés avait saisi le président du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer "afin de mettre un terme à cette occupation illégale et récupérer la jouissance des espaces".

D'après la préfecture, l'installation des campements avait occasionné "d’importants problèmes de sécurité et de salubrité, tant pour les entreprises situées à proximité que pour les Calaisiens et les Marckois".

Et d'ajouter: "les conditions de vie des migrants sur ces campements sont indignes et particulièrement dangereuses, notamment en raison de la proximité immédiate de l’autoroute A16 et de la voie ferrée".

En démantelant ces campements, les autorités espèrent également desserrer "l'emprise des passeurs", qui prospéraient grâce au "regroupement de personnes en nombre sur le secteur".

Les lieux avaient déjà été occupés par des exilés par le passé. Une opération de démantèlement de campements avait même été menée le 10 octobre dernier.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions