Pas-de-Calais: une bénévole pro-migrants condamnée avec sursis pour outrage et rébellion

(Photo d'illustration) - AFP
Une bénévole d'une association d'aide aux migrants a été reconnue coupable d'outrage et de rébellion ce mercredi par le tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), lors du démantèlement d'un camp de migrants le 4 janvier à Calais.
La jeune femme de 25 ans, membre de l'association "l'Auberge des migrants", a été condamnée ce mercredi à 500 euros d'amende avec sursis pour s'être opposée verbalement et physiquement à cette opération, menée sous l'autorité du préfet.
Casier judiciaire vierge
Elle avait comparé un CRS à un "nazi, policier des années 40, et fasciste" avant de "se débattre pendant l'interpellation", a rappelé le président du tribunal, se référant au procès verbal rédigé par le plaignant.
Interrogée sur les faits lors de l'audience, la prévenue a gardé le silence. "Il y avait deux sections de CRS lors de l'opération", a expliqué son avocat, Me Olivier Tresca, qui a plaidé la relaxe. "Les invectives ne visaient pas personnellement un policier, mais s'adressaient à la centaine de policiers présents lors de cette intervention."
"Ce sont des propos outrageants, qui portent atteinte à la dignité et au respect dû aux policiers dans l'exercice de leur fonction", a estimé le ministère public, requérant 6 mois de prison avec sursis assortis d'un stage de citoyenneté.
Le tribunal a finalement tenu compte du casier judiciaire vierge de la prévenue, la condamnant à une simple peine financière avec sursis.