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Parrainages à la présidentielle: un maire du Nord décide de tirer au sort

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À l'approche de la présidentielle, Jean-Marie Allain, maire sans étiquette de Marpent (Nord), est beaucoup sollicité pour son parrainage. Il a décidé de s'en remettre à la chance.

Assailli de demandes de parrainages, à moins de trois mois de la présidentielle, ce maire sans étiquette de Marpent dans le Nord a décidé de s'en remettre au sort. Il va tirer au hasard le nom de la candidate ou du candidat qui bénéficiera de son soutien.

Afin de participer à la présidentielle, chaque candidat se doit de réunir au moins 500 parrainages d'élus (députés, sénateurs, maires et conseillers départementaux). Si ces derniers ne sont pas forcés de l'accorder, ils sont beaucoup sollicités. Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan... Jean-Marie Allain a déjà reçu une quinzaine de sollicitations.

Le parrainage interprété comme un soutien

"Quand on s'est présenté sur une liste sans étiquette, comme ça se fait dans la plupart des petites communes de France, il est normal de ne pas sortir un drapeau même si l'on nous dit que le parrainage n'entraîne pas un soutien, c'est toujours plus ou moins interprété de cette manière", explique l'élu.

Depuis 2017, les candidats à la présidentielle doivent donner les noms de leurs parrains. Certains élus hésitent donc à le faire. À Marpent, l'initiative du maire reçoit un accueil mitigé.

Candidat clivant ou consensuel

"Sa liste municipale est composée de plusieurs bords politiques", constate Alain Verbrugge, patron de bar, qui pense que le maire a essayé "de ne pas créer la zizanie dans son conseil municipal".

Pour Sylvie, en revanche, c'est "dommage". "Aujourd'hui, le fait de tirer au sort, est-ce qu'on assumera jusqu'au bout?", s'interroge cette habitante de Marpent. Toutefois, Jean-Marie Allain assure qu'il assumera le tirage au sort, même si la personnalité choisie par le sort est clivante.

Il n'est d'ailleurs pas le premier a avoir délégué ce choix. Mi-janvier, le maire Olivier Hoffmann de Sainte-Anastasie-sur-Issole (Var), lui aussi sans étiquette, a lancé un vote dans sa commune afin que ses administrés choisissent eux-mêmes la personne qui bénéficiera de son parrainage.

Diane Regny