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"On va pouvoir se reconstruire": sa maison rachetée, ce sinistré des inondations du Pas-de-Calais tourne la page

Leur maison rachetée par l'État, Vincent Maquignon et sa famille, sinistrés des inondations à Blendecques, vont tourner la page

Leur maison rachetée par l'État, Vincent Maquignon et sa famille, sinistrés des inondations à Blendecques, vont tourner la page - BFM Grand Lille

La maison de Vincent Maquignon, sinistré des inondations à Blendecques, a été rachetée par le fonds Barnier. Il a ainsi pu faire l’acquisition d’une nouvelle maison sur les hauteurs d’Arques.

Il y a tout juste un an, la tempête Ciaran balayait le Pas-de-Calais, entraînant par endroit une montée des eaux. Un an plus tard, la plupart des sinistrés ont tourné la page, certains ont pu revendre leur maison et déménager.

C'est le cas de Vincent Maquignon et de sa famille à Blendecques, pour qui l'heure est au déménagement.

"C’est une nouvelle étape pour nous et pour les enfants également. On va pouvoir se reconstruire au plus vite, en espérant toute sécurité et ne plus jamais revoir toute cette eau", déclare Vincent Maquignon au micro de BFM Grand Lille.

Le fonds Barnier lui a versé 260.000 euros

Un an après les inondations, ce Blendecquois vient de faire l’acquisition d’une nouvelle maison sur les hauteurs d’Arques. Le fonds Barnier lui a versé 260.000 euros, car, à quelques kilomètres d’ici, son ancien domicile est vouée à la destruction. Vincent en était propriétaire depuis 24 ans. Il y passe encore tous les jours, notamment pour récupérer des affaires.

"Tout le monde nous dit: 'T’as encore le courage et la force d’y passer?'", raconte le sinistré de Blendecques.

Il poursuit: "Mais on est obligés, parce qu’on a encore des effets personnels à l’étage. Il ne reste que les chambres à démonter, et puis ce sera fini. Mais on y passe tous les jours, ça reste encore notre maison même si elle ne nous appartient plus aujourd’hui. Elle appartient à l’État".

Une vingtaine de personnes ont dû abandonner leur maison

Jusqu’ici, Vincent et ses deux enfants vivaient encore en location dans un meublé touristique. L’heure est maintenant au déménagement.

"On a récupéré un peu de pavage, des tuiles pour faire nos abris à bois, et puis c’est tout. Tous les arbres fruitiers sont également récupérés. Si on peut sauver un peu de végétation, elle n’a rien demandé. Sinon, ce serait complètement rasé et coupé, ce serait dommage", poursuit-il.

Comme Vincent, ils sont une vingtaine dans ce quartier à devoir abandonner leur maison. Certaines sont déjà complètement vides. Le terrain deviendra un bassin de rétention pour protéger Blendecques des futures inondations.

Clément Kaminski et Solenne Bertrand