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Nord: visé par des menaces, le maire d'Hantay annonce qu'il ne se représentera pas aux municipales

Le maire d'Hantay, Jacques Montois.

Le maire d'Hantay, Jacques Montois. - BFM Grand Lille

Jacques Montois avait été victime d'une violente agression verbale aux côtés d'une de ses adjointes en février 2024. Un événement qui a lourdement pesé sur sa décision, au même titre que la dégradation de sa santé.

Changement de cap pour Jacques Montois. Bientôt, le maire d'Hantay, petite commune du Nord, migrera vers les Hautes-Pyrénées. Mercredi 15 janvier, à l'occasion de la cérémonie des vœux pour la nouvelle année, Jacques Montois a annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2026, relate La Voix du Nord. Ses adjoints n'avaient pas été informés de sa décision.

"L’année 2025 sera une année de transition", a-t-il déclaré. "Je respecte mes engagements jusqu’à la fin de mon mandat, mais je ne me représenterai pas. Nous changeons de vie." Sa maison est d'ores et déjà vendue et sa famille a déménagé.

Jacques Montoise dit avoir récemment opéré une "remise en question totale". Il met en avant des soucis de santé et, surtout, les séquelles de l'agression verbale dont il a fait l'objet en février 2024.

Le procès ajourné

Ce jour-là, il avait été pris à partie et menacé par une dizaine d'individus alors qu'il se trouvait dans une rue de sa commune en compagnie de Cécile Beclin, une de ses adjointes.

L'agression verbale est violente: les malfaiteurs annoncent qu'ils vont violer l'épouse de l'édile, le tuer, brûler sa maison. Selon La Voix du Nord, "il s’agit principalement des membres d’une famille qui squattent un logement social dans ce quartier".

Dans les jours qui suivent, des habitants et des élus de communes voisines manifestent en soutien au maire. Et le 7 mars, les squatteurs soupçonnés sont expulsés du logement où ils s'étaient installés. Leur procès devait se tenir un mois plus tard. Il est finalement ajourné en raison de l'hospitalisation de Jacques Montois.

L'agression a profondément marqué l'édile. Peu après, au micro de BFM Grand Lille, il avait affirmé qu'il "n'hésiterait pas à démissionner", refusant de mettre en danger sa famille. Depuis, il estime avoir reçu trop peu de soutien pour rester en poste.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions