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Nord: une personne interpellée après d'importants dépôts sauvages dans le secteur de Valenciennes

Des dépôts sauvages ont eu lieu dans six communes autour de Valenciennes, les maires ont porté plainte.

Des dépôts sauvages ont eu lieu dans six communes autour de Valenciennes, les maires ont porté plainte. - Salvatore Castiglione/Facebook

Les maires de six communes avaient déposé plainte après des dépôts sauvages, qui coûtent parfois des milliers d'euros à la municipalité pour nettoyer.

Une personne a été interpellée dans le cadre de l'enquête sur des dépôts sauvages qui ont récemment touché plusieurs communes de l'agglomération de Valenciennes, indiquent ce samedi la police nationale du Nord.

L'individu a été identifié après plusieurs plaintes déposées par les maires de six communes, excédés par des dépôts sauvages récurrents.

"Ça nous met plus qu'en colère", déclarait au micro de BFM Grand Lille Salvatore Castiglione, maire de Wallers, après la découverte de dizaines de pneus abandonnés au niveau de la Trouée d'Arenberg à la mi-avril.

"Plus de 10.000 euros" de nettoyage

Les pneus en question avaient été laissés volontairement en plein milieu de la voie. "À mon avis, c'est un camion-benne [qui a déversé les déchets]", affirmait alors le maire de Wallers. "Il y a une traînée de pneus. Si ça avait été déversé par une ou deux personnes, on aurait eu un tas complet sur le côté."

Le phénomène n'est pas isolé, ni même propre à la commune de Wallers. Au total, six communes du Valenciennois ont fait face à des dépôts sauvages, généralement très coûteux à nettoyer.

"Là, par exemple, sur les pneus, il y en a pour plus de 10.000 euros, pour aller les déposer en décharge et pour le temps passé par l'ensemble de notre personnel", déplore Salvatore Castiglione.

Les maires des communes touchées avaient tous déposé plainte et écrit à la procureure de Valenciennes ainsi qu'à la sous-préfecture pour alerter sur la hausse des dépôts sauvages, qui ne concerne pas uniquement des pneus, mais aussi des gravats et de l'amiante.

Une enquête avait été ouverte, au cours de laquelle "un travail minutieux des policiers de Denain" a été effectué pour pouvoir identifier le responsable, indique la police du Nord.

Des sanctions particulières dans le secteur

Les auteurs d'un dépôt sauvage encourent une amende de 1500 euros, si les dépôts concernent des déchets de type gravats. Pour des déchets spéciaux, la sanction peut aller jusqu'à 75.000 euros d'amende, assortis d'une peine de prisons.

Mais la métropole de Valenciennes et la communauté d'agglomération de La Porte du Hainaut ont également élaboré avec le tribunal judiciaire un protocole relatif à la lutte contre les dépôts sauvages.

Ainsi, toute personne identifiée comme étant l'auteur de ces dépôts est soumise, en plus des amendes de rigueur, à deux jours de travaux non-rémunérés, qui peuvent consister à nettoyer la ville ou bien aider au tri des déchets.

Une association a également vu le jour dans le Valenciennois pour sensibiliser le public à cette problématique. L'association "Ma forêt verte" mène ainsi des opérations de pédagogie dans le secteur.

"Depuis un certain temps, on installe des panneaux aux entrées des chemins forestiers, sur les parkings, ou un peu ailleurs", explique Morgane Raux, président de l'association. "C'est pour faire un rappel aux usagers du massif qu'en fait, la forêt, c'est une forêt, ce n'est pas une poubelle."

Ce secteur du Valenciennois, qui comprend les communes de Wallers, Saint-Amand et Raismes, est le plus touché des Hauts-de-France par ces dépôts sauvages. Chaque année, 50 tonnes de déchets sauvages y sont ramassées, mais faute de preuves et d'identification des responsables, les amendes sont peu nombreuses.

Philippine Potentier avec Laurène Rocheteau