Nord: un an après la mort de Simon, son père se bat pour éviter de nouveaux drames lors des soirées étudiantes

Un an après la mort de Simon Guermonprez, à la suite d'une soirée étudiante à Lille, son père Daniel poursuit son combat contre les dérives et bizutages lors de ces soirées alcoolisées.
Son fils, étudiant en deuxième année de médecine âgé de 20 ans, a été mortellement percuté par un camion le 9 juillet dernier alors qu'il tentait de récupérer son téléphone, tombé sur l'autoroute A27, en revenant de sa soirée d'intégration.
"Quand on a appris le décès de Simon à 3h du matin par les gendarmes, c'est une annonce qui a été horrible. Avec mon épouse et mes deux filles, on se serre les coudes par rapport à ce drame", confie-t-il au micro de BFM Grand Lille.
Malgré les mois qui passent, l'incompréhension règne toujours dans la famille. "Nous ne comprenons pas pourquoi ce rituel est infligé pour être 'intégré' à de jeunes étudiants qui ne boivent pas d'alcool habituellement, comme c'était le cas pour notre fils Simon", a rappelé Daniel Guermonprez, dans une publication Facebook le 2 juin dernier.
"Nous espérons après bientôt 11 mois d'attente que la lumière sera faite pour déterminer les responsabilités de cette soirée d'intégration, ceux qui ont délibérément planifié l'enivrement de notre fils en injectant de l'alcool directement dans la bouche avec d'après Madame la procureure, un objectif de 12 grosses seringues à avaler !", ajoute-t-il.
Non-respect des chartes de bonne conduite
Pour alerter sur ces dérives, en février dernier, le père de famille a réalisé un clip vidéo sur les bons comportements à adopter lors de ces événements: présence de secouristes, services de sécurité, formation, assurance, etc.
"Cette vidéo est vraiment très synthétique pour respecter la charte du ministère (de l'enseignement supérieur). Si la charte du ministère est appliquée, il y aura des gardes-fous et il n'y aura pas un début de bizutage", assure le père de Simon.
Elle fait suite à une pétition lancée sur Internet il y a un an en hommage à son fils. Dans ce texte signé plus de 35.000 fois, il appelle également "chaque organisateur (à s'engager) avant un événement à signer" une charte de bonne conduite, rebaptisée "charte SIMON".
Mais, malgré ces actions, il estime que rien n'a évolué depuis la mort de son fils. Sans toutefois se résigner. "Je ferai ça jusqu'à la fin de mes jours pour Simon, pour qu'il n'y ait plus de décès. C'est mon combat de tous les jours", affirme-t-il avec une détermination sans faille.