Nord: la pénurie de chauffeurs de bus s'aggrave, près de 400 travailleurs manquent à l'appel

Les élèves nordistes pourront-ils se rendre facilement à l'école au mois de septembre? Pour le moment, la situation des bus scolaires inquiète dans le département. Celui-ci est confronté à une pénurie de chauffeurs de bus, comme partout en France.
Il y a un mois, la Fédération nationale des transports de voyageurs avait annoncé que 160 chauffeurs de transports scolaires étaient manquants pour la rentrée 2022-2023. Désormais, c'est près de 400 travailleurs qui manquent à l'appel. Cela pourrait affecter 10% des bus lors de la rentrée, qui a lieu dans un mois.
"3,5 millions d'euros pour former les conducteurs de car"
La région Hauts-de-France veut ainsi prévenir la population et anticiper.
"Je voudrais alerter à la fois l'éducation nationale et les chefs d'établissement pour qu'ils nous aident à trouver des sorties communes, de manière à ce qu'on ne multiplie pas les bus la journée", explique le vice-président en charge des mobilités Hauts-de-France Franck Dhersin, au micro de BFM Grand Lille.
Celui-ci assure aider financièrement toutes les sociétés de transport, en leur versant "plus de 3,5 millions d'euros cette année, pour former les conducteurs de car".
Pour Franck Dhersin, c'est la crise du Covid-19 qui "a fait perdre beaucoup" de chauffeurs de bus. Mais pas que.
Ce manque de bras s'explique aussi par le manque d'attractivité de la filière. En effet, 40% des contrats signés seraient à temps partiels, avec des horaires contraignants liés au ramassage des enfants: tôt le matin et en fin d'après-midi.