"J'ai le souci de la vérité": premier jour du procès de l'assassinat de Nathalie Debaillie

L'ancien compagnon de Nathalie Debaillie, soupçonné du meurtre de la quadragénaire, a reconnu les faits à l'ouverture du procès qui doit durer deux semaines.

Deux semaines qui s'annoncent éprouvantes pour la famille de Nathalie Debaillie, victime de féminicide en mai 2019. Le procès de Jérôme Tonneau et de ses trois complices s'est ouvert ce lundi 24 juin devant la Cour d'assises du Nord à Douai.

Ils sont jugés pour l'enlèvement et le meurtre de Nathalie Debaillie. Le principal accusé Jérôme Tonneau, son ex-compagnon, a d'entrée reconnu les faits. "J'ai le souci de la vérité", a-t-il fait savoir ce lundi.

Un acte préparé

La cour d'assises a retracé les faits lors de cette première journée du procès: de leur rencontre jusqu'au meurtre, en passant par le moment où Jérôme Tonneau paiera trois Roms pour enlever son ex-compagne.

Des complices qu'il payera 300 euros chacun, retirés avec la carte de crédit de Nathalie Debaillie. Ces derniers nient avoir eu connaissance du projet de Jérôme Tonneau.

La mort de Nathalie Debaillie a été préparée, organisée, pensée. Le 27 mai 2019, la mère de famille est enlevée sur le parking de la Société Générale où elle travaille. Elle est ensuite retrouvée dans une mare de sang, allongée dans la baignoire dans l'appartement de Jérôme Tonneau. La quadragénaire a été égorgée, son cou étant marqué de sept plaies.

Trois mains courantes et une plainte

Nathalie Debaillie se sentait en danger depuis un moment. Trois mains courantes et une plainte avaient été déposées mais rien n'avait été fait. Néanmoins, pour l'avocate de la famille, l'enjeu de ce procès n'est pas de pointer du doigt la responsabilité de l'Etat.

"L'enjeu du procès c'est de juger quatre hommes qui ont enlevé et assassiné une femme. Bien évidemment que ce sera évoqué dans les débats, le président l'a rappelé dans les faits. Mais aujourd'hui c'est le procès de quatre hommes qui doivent répondre de leurs actes et c'est aujourd'hui, uniquement ce procès-là", estime Carine Delaby-Faure.

La famille de Nathalie Debaillie a attaqué l'Etat en responsabilité, estimant que rien n'a été fait pour protéger la quadragénaire.

Alicia Foricher