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Immeubles effondrés à Lille: les premiers résultats des expertises désormais connus

Sur le site des immeubles effondrés de Lille, le 14 novembre 2022 deux jours après le drame

Sur le site des immeubles effondrés de Lille, le 14 novembre 2022 deux jours après le drame - FRANCOIS LO PRESTI © 2019 AFP

Alors qu'un expert a constaté les dégradations de certains immeubles, leurs propriétaires sont sommés de réaliser un diagnostic complet des bâtisses.

L'heure est aux expertises à Lille. Après l'effondrement de deux immeubles du centre-ville le 12 novembre dernier, le tribunal administratif, saisi par la ville, a nommé en urgence un expert pour évaluer les risques des immeubles se trouvant autour des 42 et 44 rue Pierre Mauroy. Son travail a révélé des dégradations sur des bâtiments et des risques pour la sécurité publique, raconte La Voix du Nord.

Les premiers résultats de l'expertise a en effet mené la mairie à prendre plusieurs arrêtés qui mettent en demeure des propriétaires et des syndics de copropriété de réaliser les travaux nécessaires pour sécuriser les bâtiments.

Un risque "d'écroulement"

D'abord aux numéros 42 et 44 de la rue Pierre Mauroy, où les immeubles effondrés ont laissé un vide, l'expert a demandé l'installation de butons, permettant de retenir les murs, mais aussi de bâches sur les murs pignons exposés aux intempéries ou encore des étaiements.

Ensuite, l'expert a constaté "des risques imminents" pour la sécurité publique dans un immeuble dont la partie commerciale située au rez-de-chaussée est inoccupée depuis plusieurs années.

Il a relevé un manque de renforts apportés sur des murs après le démontage de planchers et un arc "fracturé" dans la cave. "Le désordre peut s'aggraver et aboutir à un écroulement", a prévenu l'arrêté. Les propriétaires sont alors sommés de réaliser un diagnostic complet du bâtiment dans les 21 jours.

Fissures et infiltrations d'eau

Même exigeance auprès des propriétaires d'un autre immeuble, situé rue saint-Nicolas. L'expert a pointé des fissures liées à des affaissements en sol, des infiltrations d'eau à tous les étages du bâtiment et des planchers pourris, toujours selon nos confrères. Des dégradations qui pourraient mener à "des ruptures structurelles" et des "écroulements".

Malgré ces constats, aucune démolition ou déconstruction n'est pour l'instant exigée dans les immeubles lillois.

Emilie Roussey