"Il faut tout de suite se décider": les étudiants peinent déjà à louer un appartement à Lille

La rentrée étudiante n'est que dans deux mois. Mais, à Lille, la course a déjà commencé pour trouver une location d'ici là. En ce mois de juillet le marché locatif des logements étudiants est déjà sous tension.
Des centaines de messages par annonce
Maxime Descampiaux, conseiller location chez Citya Descampiaux à Lille Vauban, enchaîne les visites avec des étudiants et leurs parents pour la rentrée 2024. À cette période de l'année, "80%" de ses clients "sont étudiants" à la recherche "d'un studio ou d'un T2", explique-t-il à BFM Grand Lille. Dans son agence, une seule annonce peut susciter jusqu'à une centaine de messages par jour.
Alors, à la fin de chaque visite, il incite à faire preuve de réactivité, assurant que "plus de la moitié" des appartements proposés par son agence se retrouvent loués en "une ou deux visites maximum". "Si vous êtes interessés, moi je peux vous bloquer l'appartement", propose-t-il à Romane Hannequin, future étudiante à l'université catholique de Nice, venue avec sa maman
"C'est vrai qu'il faut tout de suite se décider. On sort, on n'a pas trop le temps d'en parler entre nous. Parfois, il y a des visites qui s'annulent si d'autres dossiers se sont positionnés, c'est hyper tendu", raconte l'étudiante.
"Une tension de plus en plus forte"
"On constate une tension de plus en plus forte, d'année en année. A chaque fois, on pense que ça va s'améliorer l'année prochaine, mais ce n'est pas le cas", déclare Emmanuel Desneux, directeur de l'agence Citya Descampiaux. "Lille est très attractive: il y a des écoles, des facultés, qui augementent leurs effectifs", poursuit-il.
Dans d'autres villes du département, la situation n'est guère plus facile. A Dunkerque, le marché est "tendu, on a peu de biens pour beaucoup de demandes", assure Laurent Prin, responsable de l'agence Orpi locale. "On a une liste d'attente. Pour chaque logement, on a vite quatre ou cinq dossiers sans problème", conclut-il.
Si à Lille, l'encadrement des loyers a permis de maintenir des prix stables, la situation n'est pas la même à Dunkerque, où les tarifs de location ont bondi de 15 à 20% face aux fortes demandes.