Fermeture de l'usine Buitoni: l'espoir d'un repreneur à Caudry?

La fin de 40 ans d'activité et des salariés sans emploi. Ce jeudi, l'entreprise Nestlé a annoncé la fermeture définitive de l'usine Buitoni de Caudry à ses 140 salariés, dont l'activité était déjà suspendue depuis début mars.
Du côté de ces derniers, un sentiment demeure: celui de traîner avec eux l'image de leur ancienne usine, fermée à la suite du scandale des pizzas contaminées. "Ce qu'on veut aussi, c'est que Nestlé prenne ses responsabilités et dise à la France entière que nous, en tant que salariés, nous ne sommes pas responsables", estime Didier Fontaine, magasinier chez Buitoni au micro de BFM Grand Lille.
"Nous, demain, nous allons devoir chercher du travail ailleurs et nous avons cette étiquette de 'sale' qui nous colle à la peau", poursuit ce dernier sur notre antenne.
Mais pour les salariés de Buitoni, hors de question de se résigner. Ces derniers attendent désormais l'arrivée d'un repreneur. "On va rentrer dans une phase de négociation avec recherche de repreneur et puis des plans avec les gens qui veulent s'en aller, qui ont des projets personnels", indique Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière.
"J'ai de l'espoir"
Pour le maire de la commune, le potentiel du site se doit d'être à nouveau exploiter. "J'ai de l'espoir pour l'avenir, pour nous aider à trouver un repreneur", indique ce dernier sur notre antenne.
"On a ce savoir-faire. Ces gens, pendant 35 ans, ils ont été habitués à respecter des règles sanitaires. Ils connaissent parfaitement les process de l'alimentaire", assure Frédéric Bricout, l'édile de la commune de Caudry.
De son côté, le ministère de l'Industrie se veut aussi confiant quant à une éventuelle reprise d'activité. "J'ai demandé à mes équipes de travailler avec Nestlé pour assurer que l'on allait trouver un repreneur. Là-dessus, j'ai bien vu la communication de Nestlé, pour moi ils ont une obligation de résultat", confie Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie à BFM Grand Lille.
"Il faut qu'on trouve un repreneur et qu'en attendant, on accompagne tous les salariés. Il faut reconnaître que de ce côté-là, Nestlé a été très clair. À partir d'aujourd'hui, c'est la recherche d'un repreneur qui sera notre priorité", poursuit le ministre.
Ce dernier doit rencontrer ce vendredi, à Cambray, les organisations syndicales et les élus locaux.