En Belgique, les commerces frontaliers craignent une concurrence déloyale

La réouverture des commerces est prévue pour samedi dans le Nord et partout en France. De l'autre côté de la frontière, en Belgique, les commerçants n'ont pas cette chance. Malgré l'approche des fêtes de fin d'année, ils devront garder leurs boutiques fermées au moins jusqu'au 13 décembre.
Cette différence de planning entre les deux pays inquiète particulièrement les commerces belges des villes frontalières, qui dénoncent une concurrence déloyale. A Comines-Warneton, les professionnels craignent en effet de perdre une part importante de leur clientèle, qui pourrait dès ce week-end aller faire ses courses de Noël à quelques kilomètres de là, dans la métropole lilloise.
"Pour nous c'est peut-être un peu déloyal", juge une commerçante cominoise. "Si les Belges passent le pont pour faire leurs achats en France, ça a un double impact: il y aura plus de monde dans les magasins", note un autre, qui pointe du doigt le problème sanitaire que la situation pourrait représenter en France.
"Des conséquences effroyables"
Alors que le Black Friday débute ce vendredi, Alice Leeuwerck, bourgmestre de Comines, s'est elle aussi mobilisée pour réclamer un alignement des dates d'ouverture entre les deux pays.
"Si la Belgique n’annonce pas ce vendredi la même mesure, il y aura des conséquences effroyables!", assure l'élue dans La Voix du Nord. "Je sens chez eux (les commerçants), NDLR) une détresse énorme, ils lancent des appels à l’aide qui doivent être entendus."
A défaut d'une ouverture samedi, Alice Leeuwerck espère que le gouvernement belge allouera des aides supplémentaires aux commerçants frontaliers lésés par une fermeture jusqu'au 13 décembre.
Un comité de concertation se réunit ce vendredi après-midi en Belgique, pour envisager un allègement des restrictions sanitaires.