"Ça a du sens": les futurs conducteurs des TER des Hauts-de-France ont démarré leur formation

S'entraîner sur un simulateur avant de réellement prendre les commandes. Au centre de formation de la SNCF à Lille, plusieurs futurs conducteurs du réseau TER des Hauts-de-France ont débuté leur formation. Au programme, prise en main des commandes, acclimatation aux enjeux et formation théorique.
Cette vaste opération de recrutement intervient dans le cadre du plan de transport mis en place par la SNCF afin d'améliorer les conditions de circulation des trains dans la région, fortement perturbée depuis la rentrée.
"Ça a pas mal de sens"
Pendant un an, les candidats vont suivre cette formation théorique et pratique, avant de passer un examen. S'ils le réussissent, tous seront officiellement conducteurs de train.
"On est exigeant sur les capacités d'analyse, de synthèse, d'apprentissage mais aussi la forme physique et psychologique. Le métier de conducteur est particulier, il a une grande responsabilité quand il roule", expose Jérôme Bodel, directeur régional des TER Hauts-de-France, au micro de BFM Lille.
Et les futurs conducteurs semblent avoir assimilé les enjeux du métier.
"On amène les gens au travail le matin et on les ramène chez eux le soir, ça a quand même pas mal de sens", sourit Pierre, élève conducteur, au micro de BFM Lille.
Alors, ce mardi 6 décembre, devant le simulateur de conduite installé dans le centre de formation de la SNCF, les élèves apprennent les manœuvres essentielles: gérer la vitesse, annoncer les départs et les arrêts.
"Là, j'ai dû gérer un arrêt en gare sur avertissement", explique Mathieu Leroy, futur conducteur en formation. Une façon de s'entrainer aux situations délicates auxquelles peuvent être confrontés les chauffeurs dans leur parcours quotidien.
Encore 50 conducteurs manquants
Cette année, ils seront une centaine à passer l'examen, soit trois fois plus que les années précédentes.
En tout, depuis le début de l'année, 11.000 suppressions de trains ont été recensées, notamment en raison de la pénurie de main-d'oeuvre.
Début novembre, Clément Beaune, le ministre des Transports s'était engagé sur une augmentation des recrutements. "On va accélérer le recrutement de conducteurs. Il doit y avoir un effort de mobilisation extrêmement fort de la SNCF", avait expliqué le ministre.
Et le plan de recrutement commence peu à peu à porter ses fruits, avec dix recrutements enregistrés en novembre.
"Il manquait 65 conducteurs, mais ça commence à diminuer. Aujourd'hui, on est autour de 50", relate Jérôme Bodel, directeur régional des TER Hauts-de-France.
Grâce à ça, le taux de trains supprimés est passé en dessous de la barre des 3%, selon la SNCF, qui attend un retour à la normale en septembre 2023.