Attentat d'Arras: la mère et la sœur de l'assaillant arrêtées à Calais pour des "vérifications"

Elles ont été arrêtées dans l'après-midi de ce mercredi 7 février par la police aux frontières dans le cadre d'une vérification de leur situation administrative.

La mère et la sœur de Mohammed Mogouchkov, l'assaillant de l'attentat d'Arras, ont été arrêtées dans l'après-midi de ce mercredi 7 février, par la police aux frontières alors qu'elles se trouvaient à la gare de Calais (Pas-de-Calais), a appris BFMTV de sources concordantes.

Elles sont à l'heure actuelle en "retenue" dans le cadre d'une vérification de leur situation administrative.

Le statut de partie civile refusé par le juge

Hébergées dans un centre d'accueil de demandeurs d'asile, elles ne peuvent être expulsées, en dépit du fait qu'elles sont visées par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) émise il y a plus d'un an.

Après l'attentat d'Arras, la mère de l'assaillant d'Arras avait pris la parole sur BFMTV pour dénoncer les actes perpétrés par son fils et exprimer sa compassion à l'égard de Dominique Bernard, le professeur assassiné.

La mère de l'assaillant avait, depuis, demandé à pouvoir se constituer partie civile dans la procédure, s'estimant être une victime collatérale des actes commis par son fils. Un statut qui lui a été refusé par le juge chargé d'instruire ce dossier et dont la décision a d'ailleurs été confirmée, ce mercredi 7 février, par la cour d'appel de Paris, selon les informations de BFMTV. 

"Je regrette profondément cette  décision de la cour d'appel de Paris qui avait une occasion unique de considérer que la mère d'un terroriste pouvait subir un préjudice direct en raison des agissements de son fils", a réagi Mikaël Benillouche, son avocat.

Une attaque à coups de couteau avait eu lieu vendredi 13 octobre dernier, aux alentours de 11 heures, au lycée Gambetta d’Arras. Un enseignant est mort et plusieurs autres personnes ont été blessées. Le suspect, Mohammed Mogouchkov, avait été interpellé.

Vincent Vantighem