Annulation du Carnaval de Dunkerque: le manque à gagner "important" pour les commerçants et les associations

L'annulation du festival de Dunkerque représente un manque à gagner important pour le secteur du tourisme. Réservations, produits dérivés... À chaque édition, l'événement attire des carnavaleux de toute la France et du monde entier qui font tourner l'économie locale. Mais depuis deux ans, l'annulation de cette fête est un coup dur pour les hôteliers et les commerçants. Après avoir fait les comptes, ils estiment le montant des pertes à plusieurs millions d'euros.
"Rien que dans l'hôtellerie, sur la période carnavalesque, on estime à peu près à 2 millions d'euros de chiffre d'affaires en baisse sur le secteur de la région, évalue au micro de BFM Lille, Eric Dubois, président de l'UMIH Nord Flandres Littoral.
Concernant les bars, il présume un chiffre d'affaires en baisse de "1,2 millions, 1,5 millions". "Ça a un impact économique très important en baisse d'activités", conclut-il.
"Trouver d'autres idées pour faire entrer de l'argent"
Des recettes en berne pour les commerces, mais également pour les associations carnavalesques de la ville, fragilisées, elles aussi, par deux voire trois années d'annulation. "C'est quand même un manque à gagner, puisque les associations reversent à peu près 800.000 euros de dons par an", confiait à BFM Lille en début de semaine, Pascal Bonne, tambour-major de la bande de Dunkerque.
Certaines associations réclament donc des aides de la part de l'État, de la région et de la municipalité.
"Il y a des associations qui sont en difficulté financière et, pour l'instant, on n'a pas de solutions à leur apporter, livre à BFM Lille, Thomas Dancel, président de l'association des bals de carnaval de Dunkerque (ABCD). On va tout mettre sur la table et on va soliciter l'aide de la CUD [Communauté Urbaine de Dunkerque] et l'aide de la mairie."
Invité de BFM Lille mardi, le vice-président de la Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD) Julien Gokel estime que ce soutien pourrait être "envisagé", pour "accompagner du mieux possible" les associations.
De son côte, le président de l'ABCD Thomas Dancel espère "trouver d'autres idées" pour faire entrer de l'argent dans les caisses des associations, pour ne pas "les laisser tomber et couler".
Dernier espoir pour atténuer les pertes économiques, le maintien des bals du carnaval. Leurs organisateurs doivent se réunir et annonceront leur maintien ou non ce jeudi midi.