Covid-19: le préfet préconise d'annuler le carnaval de Dunkerque, les maires annulent les bandes

Carnaval de Dunkerque en février 2017 (illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP
La préfecture recommande l'annulation du carnaval de Dunkerque. Dans un communiqué publié ce lundi, le préfet du Nord a indiqué, après consultation de l'ARS, que l'organisation des festivités n'était pas raisonnable en raison de la situation sanitaire "toujours préoccupante".
Une situation sanitaire pas compatible avec le carnaval
Le préfet a notamment mis en avant le taux d'incident qui se maintient à un niveau élevé ans le département avec près de 4000 cas pour 100.000 haibitants. "Ce taux avoisine les 3 600 sur le littoral dunkerquois. "Aujourd’hui encore, des gens décèdent du Covid à Dunkerque", a-t-il rappelé dans son communiqué.
Alors que le planc blanc est toujours activé dans les hôpitaux des Hauts-de-France, la préfet a aussi affirmé que les professionnels de santé sont toujours très sollicités, avec un taux d'occupation des lits en soins critiques de 87% dans la région.
"Les conditions ne sont donc hélas pas réunies pour permettre l’organisation d’une quelconque festivité de carnaval, comme chacun sait totalement incompatible avec l’application des gestes barrières", indique le préfet.
Les maires de la CUD suivent la recommandation préfectorale
Il recommande par ailleurs aux habitants de ne pas organiser le même type de festivités dans la sphère privée, afin d'empêcher la propagation du virus.
Après cette annonce, les maire de la communauté urbaine de Dunkerque (CUD) ont assuré dans un communiqué, "suivre cette recommandation" préfectorale. "Aucune bande prévue sur le territoire communautaire n’aura lieu", ajoutent-ils. Les élus de la CUD en appellent désormais à "la responsabilité" des carnavaleux.
Il y a quelques jours sur BFM Littoral, Thomas Dancel, président de l'Association des bals et carnavals de Dunkerque avait expliqué attendre "la décision" du préfet pour statuer sur le sort de l'évènement. Désormais,Thomas Dancel appelle, auprès de BFM Lille, à des aides de la CUD et de l'Etat pour les associations. "Certaines ne vont pas réussir à s'en relever", prévient-il.