Les services publics "essentiels" restent ouverts mais avec un accueil du public parfois restreint

Environ 1000 bureaux de poste sont encore ouverts. - Groupe La Poste
Tous les services publics essentiels, en plus des hôpitaux, resteront évidemment ouverts assure le gouvernement depuis l'application de ses nouvelles consignes, annoncées samedi soir 14 mars, par le Premier ministre.
Dans son premier arrêté de lutte contre la propagation du virus, publié au Journal officiel, le gouvernement précisait que "compte tenu de leur contribution à la vie de la Nation, les services publics resteront ouverts y compris ceux assurant les services de transport".
Mais la plus notable exception, qui concerne pratiquement plus de 15 millions de Français, est la fermeture des crèches et des établissements d'enseignement de l'Éducation nationale, de la maternelle à l'université. Une mesure qui a toutefois obligé le gouvernement a prévoir la mise en place d’un service de garde des jeunes enfants adapté à chaque territoire pour que les personnels qui sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire (médecins, infirmières, pharmaciens,...).
Service minimum à l'Éducation nationale pour les enfants de personnel de santé
Les établissements d’accueil du jeune enfant de moins de 3 ans rattachés à un établissement de santé, social, médico-social ou aux services de l’Etat chargés de la gestion de l’épidémie, restent ouverts. Dans ces établissements (crèches halte-garderie, multi-accueil), "l’organisation interne de l’établissement permet de composer des groupes de 10 enfants maximum, sans temps de rassemblement" rappelle le gouvernement.
Concernant la scolarisation des enfants et adolescents de parents concernés par l'urgence sanitaire, un service d'accueil est prévu dans l'Education nationale. "Dès ce lundi, et à condition qu’ils n’aient pas d’autre mode de garde, ces parents pourront laisser leurs enfants dans leur école ou leur collège habituel, aux horaires habituels, afin qu’ils y soient recensés. L’accueil ultérieur devrait se faire à proximité du lieu de travail, dans des classes de huit à dix élèves – pas plus – pour limiter les risques de contagion, et suivant des modalités pédagogiques à définir" explique le quotidien Le Monde.
De son côté, l'opérateur Orange indique qu'il ferme temporairement ses boutiques physique et conseille tous ses clients d'utiliser Internet, ou son application mobile "Orange&moi" ainsi qu'il vient de le préciser sur son compte Twitter officiel (cf illustration ci-dessous), son numéro d'appel téléphonique (3900) restant disponible mais assailli d'appels.
A La Poste, plus de 1000 bureaux encore ouverts
De son côté, La Poste précise qu'elle maintient ses activités "essentielles à la population" face à la propagation du coronavirus, la majeure partie des facteurs assurant la distribution du courrier tandis que certains bureaux de poste restent ouverts au public. "Mais les activités essentielles à la vie du pays continuent", souligne la Poste qui précise que 80% des facteurs assurent la distribution du courrier. En matière de tri postal, la situation est habituelle car "l'appareil industriel de la Poste fonctionne normalement", a-t-elle précisé.
En revanche, l'accueil du public est nettement restreint même s'il continue à être assuré: sur les 17.000 "points de contact" du groupe, "1.000 bureaux de poste seront (...) ouverts ce lundi à partir de 11H00", est-il indiqué, sans préciser la répartition géographique. "En fonction de l'évolution de la situation sanitaire et de l'absentéisme des équipes, des ajustements seront réalisés au jour le jour et les modalités de continuité opérationnelle seront communiquées dans les meilleurs délais", conclut la Poste.
Chez EDF, on sait gérer jusqu'à 25% d'absentéisme
De son côté, EDF a assuré être aussi capable de gérer 25% d'absentéisme pendant 12 semaines tout en gérant la fourniture normale de l'électricité à tous les Français. Le groupe public a mis en place au début des années 2000 un "plan pandémie", qui a été actualisé lors des épidémies de H1N1 et du Sras, prévoyant ainsi une poursuite de la production électrique même en cas d'absences importantes dans ses effectifs.
RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, indique de son côté disposer d'un plan permettant "d'assurer la gestion du réseau et la sécurité d'alimentation en France à chaque seconde, tous les jours, même en cas de pandémie Covid-19". Mais les détails de ce plan sont "confidentiels", selon RTE.
Sur les quais de gare SNCF, plus d'accueils embarquement
A la SNCF, où l'offre de TGV et de TER ainsi que des lignes régionales d'Île de France Transilien est réduite progressivement. Selon les syndicats Unsa-Ferroviaire et Sud-Rail) "les accueils embarquement", lieu de contrôle en début de quai, souvent source de "bouchons" et "d'attroupements", allaient être "levés".
Par ailleurs, au guichet, il y aura "une distanciation" et "aucun contact avec la clientèle", distance qui, si elle n'est pas respectée, entraînera une fermeture, a expliqué Erik Meyer de Sud-Rail. Les contrôleurs seront eux aussi "à distance des usagers" dans les trains, a-t-il ajouté.