Le Premier ministre russe reconnaît que son pays traverse sa pire crise depuis 30 ans

C'est un aveu qui tranche avec la communication russe de ces dernières semaines. A la Douma, le parlement russe, Mikhaïl Michoustine, le premier ministre a concédé que son pays traversait une des pires crises de son histoire.
"La situation actuelle pourrait être sans aucun doute qualifiée de la plus difficile depuis trois décennies pour la Russie", a-t-il déclaré. "De telles sanctions n'ont jamais été utilisées même lors des moments les plus sombres de la 'Guerre froide'".
Rappelons que les sanctions occidentales ont d'ores et déjà coupé la Russie du système financier international et privé les principales banques russes d'accès au système interbancaire SWIFT. Tandis que certains pays ont déjà appliqué un embargo sur ses exportations d'hydrocarbures.
Vers un recul de 10% du PIB russe cette année
Mikhaïl Michoustine a néanmoins martelé devant les députés que les tentatives occidentales d'isoler économiquement la Russie échoueront.
Le chef du gouvernement met notamment en avant les 1000 milliards de roubles promis pour soutenir les entreprises et assurer le versement d'aides sociales et la mise en place des contrôles de capitaux pour empêcher autant que possible les entreprises étrangères de vendre leurs actifs en Russie si elles décident de quitter le pays.
Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), la Russie va voir son PIB plonger de 10% cette année. Avant la guerre, elle anticipait une croissance de 3% pour la Russie.