Emmanuel Macron : "Renault a fait un choix, je le respecte"

"Renault a fait un choix je le respecte". Ce jeudi à Bruxelles, Emmanuel Macron est revenu sur le choix du groupe français de suspendre ses activités industrielles en Russie, ajoutant: "L’Etat français en tant qu’actionnaire ne s’est pas opposé à ce choix, il était cohérent avec la stratégie et s’inscrivait dans une appréciation de la situation qui était celle de l’entreprise".
Respect des sanctions
Plus largement, dans une conférence de presse en marge des sommets de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne, le, Président de la République est revenu sur la position des entreprises françaises qui opèrent en Russie. Société générale, Auchan ou encore Leroy-Merlin sont notamment présentes en Russie.
"J’ai demandé explicitement à ce que toutes les entreprises françaises qui opèrent, dans des secteurs sous sanctions, avec des partenaires sous sanctions, que ce soit actionnaires ou partenaires industriels respectent ce que la France décide et acte. Et c’est ce qui est aujourd’hui fait par tous les partenaires français", a rappelé Emmanuel Macron, alors que de nouvelles sanctions ont été décidées par les partenaires occidentaux ce jeudi.
Evaluer les décisions
Dans le respect de ces sanctions, le Président de la République en appelle à la liberté des entreprises sur leurs stratégies.
"Il y a des pressions qui sont faites, il y a des risques réputationnelles pour des entreprises qui opèrent en Russie et là ma position est de laisser libre les entreprises de décider pour elles-mêmes. C’est le choix des dirigeants de ces entreprises d’apprécier en fonction de leurs équilibres, de leur activité de faire les choix qui conviennent, a précisé Emmanuel Macron. C’est le choix de Renault, c’est le choix qu’on fait d’autres entreprises de cesser certaines activités. Je considère que notre priorité est l’effet final recherché qui est de stopper l’action russe. Voilà en manière très claire la position de la France".
Le Président français a aussi remis en perspective ce désengagement à long terme. "Dans la durée, ces choix doivent être évalués. Quand une entreprise décide en Russie de tout arrêter, elle laisse des salariés, une entreprise qui continue à tourner, a souligné Emmanuel Macron. Est-ce qu’on fait plus souffrir la Russie et ses dirigeants, je ne suis pas sûr. Je pose juste ça sur la table car ce sont des capitaux russes qui récupèrent cette profitabilité. Je pense que ce qui est important est d’être cohérent dans nos actions".
