"Si la prospérité venait des impôts, nous serions les plus riches du monde": Bayrou ne veut pas résoudre les problèmes de déficit par l’impôt

Le Premier ministre François Bayrou le 6 juin 2025 à Montpellier - Sylvain THOMAS © 2019 AFP
"Il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l'impôt qu'on résout des problèmes", a assuré jeudi 10 juillet le Premier ministre, François Bayrou, lors d'un entretien sur LCI.
"Je veux que tout le monde participe" à l'effort d'économie d'environ 40 milliards d'euros pour le prochain budget de la France, a ajouté le chef du gouvernement, en disant ne pas vouloir "qu'il y ait des catégories ciblées et d'autres qui ne le sont pas", mais "avec un effort de justice qu'il va falloir évidemment mettre en place".
François Bayrou a par ailleurs assuré que son objectif était de ramener le déficit à 4,6% en 2026. Le déficit est "à 5,8%" du produit intérieur brut, "nous allons cette année passer à 5,4% et l'année prochaine, (...) nous allons aller vers 4,6%", a-t-il affirmé, en soulignant que "le gouvernement va dire ce que sont les contraintes, les efforts nécessaires, les décisions à prendre pour qu'on se tire de ce piège mortel", sans vouloir dévoiler ses pistes.
"Bon sens"
À quelques jours de la présentation d'un plan de redressement des finances publiques, "il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l'impôt qu'on résout des problèmes", a en outre fait valoir François Bayrou, mais par la baisse de "la dépense publique".
"Si la prospérité venait des impôts, puisque nous avons les impôts les plus importants du monde, nous serions les plus riches du monde", a-t-il ajouté, en appelant au "bon sens".