SNCF: la CGT appelle à la grève le 31 mai pour obtenir des augmentations de salaires

Nouvelle pagaille dans les trains le mercredi 31 mai? La CGT Cheminots a en effet déposé un préavis de grève pour cette date. Cette fois, il ne s'agit plus de manifester contre la réforme des retraites mais de mettre la pression pour obtenir des augmentations de salaires conséquentes.
Cette grève sera en effet organisée le jour de la table ronde nationale sur les salaires organisée par la SNCF.
Les trois autres syndicats (Unsa Ferroviaire, SUD Rail, CFDT Cheminots) appellent de leur côté à un simple "rassemblement".
Dans un communiqué, la CGT Cheminots déplore que "la situation salariale des cheminots n’en finit plus de se dégrader. Ce n’est plus tenable".
Et de prévenir: "nous devons obtenir des augmentations générales de salaire significatives! La table ronde nationale du 31 mai prochain doit être placée sous la pression des cheminots!"
"Autosatisfaction" de la direction
Justifiant cette demande par l'inflation galopante, la CGT rappelle avoir déjà alerté la direction à ce sujet.
Reçues le 11 mai dernier, elles ont demandé à la direction "de convoquer, sans tarder, des discussions salariales" concernant les rémunérations au global mais aussi la revalorisation des primes, l'octroi d’un 13e mois pour l’ensemble des cheminots ou encore l'indexation des salaires de tous les cheminots sur l’inflation".
La CGT regrette qu'au cours de cette réunion, "la direction a fait de l’autosatisfaction, a méprisé la situation réelle vécue par les cheminots et leurs familles".
"Cette attitude volontairement provocatrice dans un contexte social tendu interprofessionnellement et incertain professionnellement ne peut que renforcer la colère des cheminots et la détermination de la CGT à ne rien laisser passer" peut-on lire.
La SNCF met en avant une revalorisation moyenne de 5,9%
Rappelons qu'en décembre dernier, la direction de la SNCF a proposé aux cheminots une revalorisation salariale de 5,9% en moyenne en 2023 à l'issue de négociations annuelles obligatoires.
Pour autant, les salaires ont en réalité été augmentés de 2,9% auxquels s'ajoutent une "revalorisation forfaitaire" de 600 euros bruts annuels, la majoration de diverses primes (travail de nuit, dimanche, jours fériés) et le paiement de 75% de l'abonnement transport au lieu de 50%.
Insuffisant pour les syndicats et notamment la CGT qui estime que le compte n'y est pas au vue de la "spirale inflationniste" depuis plusieurs mois.
"On a fait tout ce qu'on pouvait pour lever au maximum le contentieux salarial" avait indiqué en décembre dernier, le DRH du groupe François Nogué.