"On n'est pas une compagnie low cost": la SNCF est plus sévère sur les bagages mais son patron assure que ce n'est pas pour l'argent

La SNCF a durci sa politique d'emport des bagages à bord des trains mais refuse toute comparaison avec le secteur aérien pour qui la facturation des bagages est au coeur de leur modèle économique.

La facturation coûteuse et hétérogène des compagnies aériennes low cost pour l'emport des bagages suscitent à nouveau la polémique. D'ailleurs, plusieurs associations de consommateurs viennent de déposer plainte contre sept de ces compagnies et ces pratiques qui représentent désormais une part importante de leurs revenus.

Certains commencent également à faire le parallèle avec les pratiques de la SNCF. En effet, depuis septembre dernier, le transporteur a durci sa politique d'emport des bagages à bord des trains.

Les voyageurs peuvent être verbalisés s'ils ne respectent pas les règles en vigueur: de 50 euros et même de 150 euros "en cas d’entrave à la circulation dans les couloirs, en cas d’occupation indue d'une place ou d’un espace bagages".

Sur BFMTV ce jeudi, Jean-Pierre Farandou rejette toute idée de faire de l'argent avec les bagages de ses clients. "Ce n'est pas une question d'argent, c'est une question de volumes. Ce n'est pas une question de recettes".

Manque de civisme des passagers

Et d'expliquer: "quand vous avez plus de deux grosses valises par passager, on ne sait pas trop où les mettre dans le train. L'objectif n'est pas de faire payer, on n'est pas comme certaines low cost aériennes, c'est pas l'idée. A bord des trains, il faut que la sécurité soit assurée", notamment la circulation dans les couloirs.

Rappelons que chaque passager peut embarquer avec deux grands bagages et un bagage à main. Les dimensions maximales pour la valise et le bagage à main sont dorénavant respectivement de 70 cm x 90 cm x 50 cm et de 30 cm x 40 cm x 15 cm.

Le client doit être capable (dans tous les cas) de porter seul tous ses bagages. Exemple: 1 bagage spécial par personne + 1 valise + 1 bagage à main maximum par personne.

En réalité, il s'agit avant tout de lutter contre le manque de civisme de certains passagers qui confondent parfois TGV et camion de déménagement, ou qui occupent les places handicapées avec leurs sacs.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business