Grève: "je suis le ministre des Transports, c'est au patron de la SNCF de discuter", estime François Durovray

L'automne s'annonce encore socialement très tendu du côté de la SNCF. Contestant le nouveau modèle de Fret SNCF imposé par la Commission européenne et l'ouverture à la concurrence notamment sur les lignes régionales, tous les syndicats de la compagnie ont appelé à une grève de 24 heures jeudi 21 novembre.
Plus inquiétant, la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots préviennent que cette journée de grève est "un ultimatum" avant "un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre" si le gouvernement et la SNCF ne répondent pas à leurs revendications.
Interrogé ce vendredi 8 novembre sur TF1, François Durovray, le ministre délégué aux Transports rappelle d'abord que "nous avons une très belle entreprise, je voudrais que l'esprit des JO perdure, c'est une entreprise qui va bien et qui d'ailleurs l'a rendu à ses salariés à travers des augmentations salariales".
"C'est au patron de la SNCF de discuter"
Pour autant, face à la menace d'une grève dure cet hiver, le ministre laisse la main à la direction. "C'est la responsabilité de la direction de la SNCF que j'ai invité à dialoguer".
Et de répéter: "je suis le ministre des Transports, je ne suis pas patron de la SNCF, c'est au patron de la SNCF et à ses équipes de discuter avec ses salariés".
L'intersyndicale interpelle pourtant directement le ministre à propos de son plan "car express" pour les déplacements du quotidien, un plan mal vu par les salariés de l'entreprise publique. "Pourquoi opposer le train que j'ai envie de développer avec les cars express qui n'ont absolument pas le même objet. C'est offrir des transports publics à ceux qui n'en n'ont pas", explique François Durovray.