Scaf: Florence Parly est optimiste... mais reste prudente

Florence Parly, ministre des Armées - Thomas Samson - AFP
"Nous voyons la lumière au bout du tunnel mais nous n'avons pas tout à fait fini les négociations", a déclaré Florence Parly à La Tribune sur le dossier de l'avion du futur européen, le Scaf. Après un bras de fer inquiétant entre Dassault Aviation et Airbus sur la propriété industrielle, l'horizon s'éclaircit. Un accord a été trouvé entre ces deux sociétés.
Un autre accord a également été conclu entre Safran, MTU et ITP sur les moteurs du NGF (New Generation Fighter), l'avion de combat en tant que tel au coeur du système (Scaf). Mais pour Florence Parly, rien n'est encore gagné.
"Je reste prudente car dans ces affaires-là, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours", avance Florence Parly qui dit ne pas douter qu'un accord final satisfaisant pour chaque partie sera trouvé.
Le feu vert budgétaire du Bundestag
Cette prudence repose surtout sur le feu vert budgétaire que doit rendre le Bundestag fin juin.
"A partir du moment où les industriels se sont mis d'accord et que les administrations et les exécutifs de chacun des trois pays valident les propositions industrielles, il me paraitrait logique que le Bundestag voie cet ambitieux programme européen d'un bon œil", estime Florence Parly.
Une fois cette barrière levée, le top départ sera donné pour démarrer les travaux qui conduiront à la création d'un démonstrateur en 2027. "C'est un jalon majeur pour assurer une entrée en service d'un nouvel avion opérationnel en 2040", explique Florence Parly.
"Il y aura d'autres échéances, d'autres discussions dans les années à venir mais il faut passer les étapes les unes après les autres", prévient la ministre des Armées.
