Électricité: RTE écarte des "coupures à très court terme" malgré le froid

Le réseau électrique français va-t-il pouvoir faire face à l'arrivée des températures hivernales? Avec de nombreuses centrales nucléaires encore à l'arrêt, le gouvernement n'a pas exclu la possibilité de recourir à des coupures d'électricité localisées dans les prochains mois.
Mais pour l'heure, la situation reste sous contrôle, a assuré ce samedi sur BFMTV Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE: "On n'est pas dans une situation de coupures à très court terme. Même s'il fait froid, même si les températures sont un peu en dessous des normales de saisons", a-t-il affirmé. "Pour les trois prochains jours, le signal Écowatt est vert", a-t-il ajouté.
"La consommation a baissé"
Il faudra malgré tout "continuer à être vigilant" pour le reste de l'hiver, a souligné Thomas Veyrenc. "Des économies doivent être déployées. Mais si on regarde par rapport à la situation d'ensemble, on est dans une situation qui est plus favorable que celle dans lequelle nous étions il y a environ six mois. (...) Notre société est sans doute plus à même de faire face aux coupures, mieux informée, qu'il y a encore quelques mois", a poursuivi le directeur exécutif de RTE.
Il s'est notamment félicité de voir que "la baisse de la consommation" d'électricité "n'est pas juste une chimère ou un discours". "La consommation d'électricité a baissé, et pas que du fait des conditions météorologiques qui étaient anormalement chaudes au cours des mois d'octobre et novembre. Elle a baissé structurellement: on est entre 6 et 7% en dessous du minimum d'avant-Covid", a-t-il détaillé, précisant que cette baisse "est perceptible dans l'industrie, mais également dans le secteur résidentiel et un peu dans le secteur tertiaire".
Thomas Veyrenc a par ailleurs assuré qu'il n'y avait "pas de fatalité à avoir des coupures" au cours de l'hiver, ces dernières étant évitables si l'"appel à la vigilance, la promotion de la sobriété et des économies d'énergies" fonctionnent. Il a enfin indiqué que le risque de coupures allait "se réduire dans les prochaines années" car "on peut anticiper que la disponibilité du parc nucléaire sera meilleure".