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Bridgestone: Ce n'est "pas la faute des produits chinois" mais de "la surtaxation des entreprises"

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Invité de BFM Business, le directeur général de Point S, Christophe Rollet, a estimé que la cause principale de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune était "la surtaxation" des entreprises en France.

Invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques, Bridgestone a annoncé la semaine dernière la fermeture prochaine de son usine de Béthune qui emploie 863 salariés. Des arguments peu convaincants, selon le directeur général de Point S, Christophe Rollet, invité de BFM Business ce mardi.

Selon lui, la fermeture du site de Béthune n'est "pas la faute des produits chinois, ni d'une surproduction". D'abord, "les produits chinois en France représentent un faible pourcentage des ventes de pneus", a-t-il expliqué, rappelant par ailleurs que Bridgestone proposaient des produits haut-de-gamme contrairement aux marques asiatiques à bas coûts.

"On est plutôt dans une période de pénurie que de surproduction"

"Quant à la surproduction de Bridgestone, on peut donner un témoignage précis puisqu'on est un très gros client de ce groupe et on est plutôt dans une période de pénurie que de surproduction", a encore assuré Christophe Rollet.

Pour expliquer la décision du groupe japonais, le directeur général de Point S avance plutôt l'argument de "la surtaxation des entreprises" qui motive les "grands groupes mondiaux" à aller dans les pays où "la taxation est la moins élevée possible pour faire un maximum de profitabilité".

S'agissant des charges sociales, "un salarié dans l'industrie en France coûte quatre fois plus cher que le même salarié en Roumanie ou en Pologne", ajoute-il. Autant de raisons qui poussent selon lui de nombreuses entreprises à s'installer "dans d'autres pays européens".

Paul Louis