Maud Bregeon répète que la France "continuera à tenir le bras de fer" contre le Mercosur

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a promis mardi que la France continuerait "à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire" avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen contre le traité commercial de libre-échange UE-Mercosur.
Elle a également souhaité "à titre personnel", qu'"il puisse y avoir un débat à l'Assemblée nationale suivi d'un vote", afin, a-t-elle argumenté sur TF1, de "renforcer la position qui est celle du président et celle du Premier ministre".
"Il est légitime que l'Assemblée nationale puisse s'exprimer sur la question, il y a beaucoup de députés qui sont concernés parce qu'ils ont des agriculteurs dans leurs circonscriptions et, de façon générale, parce que ça concerne l'ensemble des Français", a complété Maud Bregeon.
Pour elle, l'accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), défendu par plusieurs gros pays de l'Union européenne, comme l'Allemagne ou l'Espagne, "constitue une concurrence déloyale absolument inacceptable pour nos éleveurs, parce qu'il n'est pas cohérent sur le plan écologique et notamment vis à vis de l'Accord de Paris".
"La France n'est pas isolée"
"Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France n'est pas isolée et plusieurs nous rejoignent", avait affirmé la veille Emmanuel Macron depuis Rio. Il a cité les "Polonais, Autrichiens, Italiens et plusieurs autres en Europe".
Les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation dans toute la France, notamment pour dire leur opposition à la signature par l'UE de cet accord. La Coordination rurale fait monter la pression, menaçant de mener des actions plus bloquantes.
Maud Bregeon a souhaité que ces manifestations en cours "se passent dans le calme", "sans aucune dégradation des biens et des personnes. Je fais confiance aux agriculteurs pour faire entendre leurs revendications dans le respect des Français", alors que Noël approche.
"C'est une colère qu'on comprend. Il y a des attentes extrêmement fortes. Tous les engagements qui ont été pris en janvier par le Premier ministre Gabriel Attal sont repris par le gouvernement et il y a une continuité tant sur la mise en oeuvre de ces engagements que sur le budget: 300 millions d'euros ont été alloués aux engagements pris", assure-t-elle.
"Pour autant, on sait qu'il y a encore du chemin à parcourir et qu'il y a des inquiétudes sur le plan national et européen".