Accord UE-Mercosur: Emmanuel Macron assure que la France n'est "pas isolée" dans son opposition

Emmanuel Macron a affirmé ce lundi 18 novembre au G20 à Rio de Janeiro que la France n'était "pas isolée" dans son opposition "en l'état" à l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, estimant que plusieurs pays la "rejoignent".
"Ce texte (...) parce qu'il est engagé depuis plusieurs dizaines d'années, repose sur des préalables qui sont caducs", a estimé le président français devant des journalistes. Il a avancé l'idée de "repenser la relation avec cette sous-région, soit le Mercosur, soit peut-être le Brésil, parce que je comprends que l'Argentine n'a peut-être pas envie de le faire dans un cadre régional".
Il a expliqué avoir "proposé" au président brésilien Lula d'engager "des travaux nouveaux pour essayer de développer un cadre d'investissement conjoint, mais qui protège" l'agriculture française et européenne.
"On veut à cet égard véritablement ne pas importer des produits agricoles qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes imposées à nous-mêmes" en matière environnementale et sanitaire, a-t-il plaidé.
"On réunit, on rassemble"
Les agriculteurs français ont lancé une nouvelle mobilisation, notamment contre l'accord de libre-échange que la Commission européenne souhaite conclure avec le Mercosur, le bloc régional qui inclut notamment l'Argentine et le Brésil.
Pour être sûre de pouvoir s'y opposer en cas de signature, la France doit réunir une minorité de blocage au sein de l'UE. Le ministre italien de l'Agriculture Francesco Lollobrigida s'est prononcé ce lundi contre le projet d'accord sous sa forme actuelle.
"Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France n'est pas isolée et plusieurs nous rejoignent", s'est félicité Emmanuel Macron. "Depuis plusieurs mois, plusieurs années on travaille. Donc on réunit, on rassemble", a-t-il dit, assurant "travailler avec tous ceux qui ont les mêmes préoccupations", "Polonais, Autrichiens, Italiens et plusieurs autres en Europe".
"J'ai toujours protégé nos agriculteurs. Ils savent que quand je prends des promesses, je les tiens", a-t-il martelé.