Salon de l'agriculture: François Bayrou considère que le climat "est plus apaisé" cette année

L'ESSENTIEL
- La 61ème édition du Salon international de l'agriculture (SIA) a ouvert samedi 22 février au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Le Maroc en est l'invité d'honneur. Lire notre article
- En inaugurant le Salon samedi, Emmanuel Macron a dit ne pas se résoudre à ce que les agriculteurs soient "la variable d'ajustement du pouvoir d'achat". Lire l'article
- Dimanche, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a affirmé que "la France doit produire plus pour manger mieux" lors de l'inauguration du stand de son ministère. Lire l'article
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Pour Nicolas Chabanne, "il n'y a pas de résignation" des agriculteurs
Pour Nicolas Chabanne, fondateur de "C'est qui le Patron?!" invité de la Grande Interview d'Hedwige Chevrillon sur BFM Business, "il n'y a pas de résignation" des agriculteurs, même si le climat est plus apaisé qu'il y a un an au Salon de l'agriculture. "La colère est là" relate-t-il, et au delà de la colère, "l'injustice".
Il critique le fait que la loi d'orientation agricole, votée le 20 février, n'aborde pas la question de la rémunération des agriculteurs.
"Quel enjeu plus important et prioritaire que celui de nous nourrir tous les jours ? On ne se rend pas compte que si les producteurs n’ont pas de quoi survivre, qui va nous nourrir ? C’est maintenant que ça se joue" dit Nicolas Chabanne.
Pour le fondateur de "C'est qui le Patron?!", la LOA n'aborde pas le sujet de la rémunération de l'agriculteur
Nicolas Chabanne, fondateur de "C'est qui le Patron?!" invité de la Grande Interview d'Hedwige Chevrillon sur BFM Business, considère que la loi d'orientation agricole, adoptée avant l'ouverture du Salon, n'est pas suffisante car elle n'aborde pas suffisamment le sujet de la rémunération des agriculteurs.
"Dans cette loi il n’y a pas une ligne sur comment on fait, quand on est producteur, pour être mieux rémunéré" exprime Nicolas Chabanne.
"Il n'y a pas une ligne pour être rasuré sur le fait que les producteurs vont mieux gagner leur vie" continue-t-il.
Il invite à appeler le consommateur à la table des négociations. "C'est ça qui va tout transformer".
Pour Annie Genevard, la question de la place de la femme dans l’agriculture "est un point de grande vigilance"
A la question d'une jeune agricultrice sur la place des femmes dans l’agriculture, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a répondu que cette question "est un point de grande vigilance".
Pour assurer le renouvellement des générations dans le monde de l’agriculture, une piste est "d’amener les femmes dans le métier d’agriculteur" a-t-elle expliqué.
"Il y a des marges de progrès, notamment pour les stages" a expliqué Annie Genevard.
Dans la loi d'orientation agricole certains points cherchent à soutenir les femmes dans l’accès à la formation, aux stages, ou dans l'examen des projets par la Safer a-t-elle ajouté.
"Un mouvement est parti et les femmes commencent à prendre leur place", dans les exploitations et dans le monde syndical. "Osez Mesdames!" a lancé la ministre de l'Agriculture.
François Bayrou a soutenu que la place de la femme est "centrale" dans l'agriculture :
"Une profession qui ne se féminise pas aujourd’hui est fichue. On a besoin de féminisation pour avoir un milieu équilibré. Donc l’effort général en direction de la féminisation du métier est central" a affirmé le Premier ministre.
François Bayrou considère que vivre avec un revenu d’agriculteur est possible mais demande "plus d’imagination qu’autrefois"
Lors d’une table ronde avec de jeunes agriculteurs, la plupart encore étudiants, la question a été posée à François Bayrou : "Peut-on vivre avec un revenu d’agriculteur ?"
A cette question, François Bayrou affirme que c'est possible mais que "cela demande plus d’imagination qu’autrefois".
"On peut vivre avec un revenu d’agriculteur s’il y a une adaptation au marché et aux conditions de production. Cela demande aujourd’hui plus d’intelligence, de réflexion, d’organisation qu’avant."
François Bayrou s'adresse aux jeunes agriculteurs: ce métier est "crucial" pour l'avenir
Lors d’une table ronde avec de jeunes étudiants agriculteurs, François Bayrou, interrogé sur l’avenir de l’agriculture, répond que le métier va être "crucial" pour l’avenir, et que les agriculteurs sont "irremplaçables".
"Il faut s’assurer que [les agriculteurs] ont un revenu décent et qu’ils ne sont pas écrasés par de la paperasse et des normes qui changent tout le temps" ajoute-t-il.
"Le pays ne peut pas vivre sans l’agriculture" assure-t-il.
François Bayrou considère qu'il y a "un apaisement très important" dans le monde agricole
Lors de sa déambulatin au Salon de l'agriculture, le Premier ministre François Bayrou a considéré qu'en 2025, "il y a un apaisement très important" dans le monde agricole. Il met en avant le respect des engagements qui ont été pris.
"Nous avons fait adopter les lois que [les agriculteurs] attendaient. Des promesses ont été faites il y a un an qui ont été respectées et tenues par le gouvernement aujourd'hui. Il y a un climat plus apaisé" a exprimé François Bayrou.
"Cela ne veut pas dire que tous les problèmes ont disparu" a t-il nuancé.
Jordan Bardella veut "lever les droits de transmission sur les exploitations agricoles"
Le président du Rassemblement national a assuré vouloir "aider les nouvelles générations à s'installer". Pour cela, Jordan Bardella plaide pour "une levée des droits de transmission pour les exploitations agricoles à la condition que celui qui reprend l’exploitation s’engage à la conserver pour une durée de 10 ans, sauf accident de la vie".
"Un agriculteur sur deux va arriver à la retraite dans les 10 ans, la transmission est un sujet absolument majeur", a-t-il lancé.
"Si on n'accompagne pas aujourd'hui la transmission sur le plan de l’incitation fiscale, ça va représenter un mur pour beaucoup de nos anciens et d’agriculteurs qui vont partir à la retraite", a ajouté Jordan Bardella.
François Bayrou reconnaît que "tous les problèmes ne sont pas résolus"
Au début de sa déambulation dans les allées du Salon, le Premier ministre a évoqué sa réunion avec les syndicats agricoles dont il sortait tout juste : "Ils reconnaissent les très grands efforts et les décisions qui ont été prises avec le vote de cette grande loi d'orientation qu'on a réussi à faire adopter avant le salon."
"Ils savent que les pas qu'ils considéraient nécessaires ont été faits. On a réussi à construire les fondations."
Cependant, le chef du gouvernement admet que "tous les problèmes ne sont pas résolus" : "On a à résoudre les problèmes des prix, du revenu qui est le plus important, les questions de l'eau qui sont aussi essentielles et puis plus largement la question des propositions de loi qui vont être examinées."
Jordan Bardella accuse Macron de "remettre en cause la souveraineté alimentaire de la France"
Le président du Rassemblement national s'est brièvement exprimé en arrivant à porte de Versailles pour sa seconde visite du Salon de l'Agriculture. "L'agriculture est en situation de grande souffrance aujourd'hui, a-t-il estimé. Rien n'est fait sur le plan structurel pour permettre à nos agriculteurs de vivre décemment de leur salaire."
"Aujourd'hui, le clivage qui se pose dans l'agriculture française, comme dans beaucoup de nos chantiers économiques, est entre la croissance et la production et la décroissance."
"En multipliant les accords de libre-échange, en remettant notre souveraineté alimentaire entre les mains des écologistes à Bruxelles et de la politique du Pacte vert qui est une politique de décroissance agricole, en menant une politique économique qui vise à toujours plus de normes et de charges pour les entreprises françaises, Emmanuel Macron remet en cause la souveraineté alimentaire de la France."
Jordan Bardella arrive sur place, Eric Ciotti également attendu
Déjà présent dimanche, le président du Rassemblement national revient au salon de l'agriculture et sera dans le pavillon 4 aux alentours de 10 heures. Le président de l'Union des droites pour la République Eric Ciotti effectuera quant à lui une visite un peu plus tard dans la journée.
François Bayrou s'entretient à huis clos avec les organisations syndicales
Annoncé à 9 heures, le chef du gouvernement est finalement arrivé une heure plus tôt au Salon de l'Agriculture afin de participer à une discussion à huis clos avec les organisations syndicales.
Annie Genevard affirme que "la France doit produire plus pour manger mieux"
Présente dimanche, la ministre de l'Agriculture a reçu l'approbation de la FNSEA et de la Coordination rurale après avoir prononcé un plaidoyer pour une France qui "produit plus". "La France doit produire plus pour manger mieux", a-t-elle affirmé, livrant sa vision de la souveraineté alimentaire lors de l'inauguration du stand du ministère au Salon de l'agriculture.
"Dans ce moment de grand bouleversement de l'ordre international (...), la France doit affirmer sa souveraineté agricole comme un enjeu régalien et réarmer sa puissance alimentaire", a déclaré la ministre, appelant à "sonner la mobilisation générale".
Vantant son bilan, elle a rappelé l'adoption réalisée ou en cours de lois agricoles facilitant la vie des producteurs, la mise en oeuvre de près "d'un demi-milliard d'allègements de charges", de mesures d'aide d'urgence ou de prêts garantis par l'Etat à hauteur de 70%. Lire l'article
Salon de l'Agriculture jour 3: François Bayrou attendu
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au Salon de l'Agriculture. Inauguré samedi par Emmanuel Macron, le rendez-vous incontournable des producteurs et éleveurs français doit accueillir le Premier ministre François Bayrou ce lundi dès 9 heures.
Déjà présent dimanche, le président du Rassemblement national Jordan Bardella doit quant à lui revenir dans la journée.