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"Tout est bien évidemment sur la table": la CPME n'a pas de "lignes rouges" sur les retraites

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Invité ce vendredi sur RTL, le nouveau président de la CPME a évoqué les "exigences" de l'organisation patronale pour le prochain conclave sur les retraites, écartant toutefois des "lignes rouges".

"Pas de lignes rouges" sur les retraites pour la CPME. Tout juste élu à la tête de l'organisation patronale, Amir Reza-Tofighi se prépare à l'ouverture du "conclave" des retraites voulu par François Bayrou, qui réunira l'ensemble des partenaires sociaux pour réviser la récente (et controversée) réforme – si les organisations syndicales et patronales parviennent à se mettre d'accord.

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19:33

"Si on arrive tous avec nos lignes rouges, c'est impossible de négocier", a estimé ce vendredi matin le nouveau président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) sur RTL.

"On a des exigences" à la CPME "mais pas de lignes rouges", a affirmé Amir Reza-Tofighi.

"Tout est bien évidemment sur la table", a répété le successeur de François Asselin, estimant qu'il serait "compliqué de négocier" dans le cas contraire. "Si chacun […] refuse toute discussion, qu'est-ce qui se passe à la fin? On arrive et les jeux sont déjà faits", a-t-il détaillé par ailleurs.

"Ne pas aggraver le déficit public"

"Nos exigences, c'est préserver la compétitivité des entreprises et ne pas aggraver le déficit public", a toutefois nuancé le président de la CPME. Les générations futures "hériteront de cette dette" et "ne pourront pas bénéficier des investissements que l'on doit faire aujourd'hui", a-t-il précisé, prenant en exemple les investissements d'au moins 500 milliards de dollars dans l'intelligence artificielle récemment annoncés par Donald Trump aux États-Unis.

"Et nous en France, qu'est-ce qu'on fait? On emprunte pour rembourser nos pensions de retraite", a regretté Amir Reza-Tofighi.

Concernant une taxation des retraités les plus aisés, une piste évoquée par la ministre du Travail et écartée par le gouvernement, Amir Reza-Tofighi ne s'y est pas montré défavorable, tout comme le président du Medef. "Dans une société aujourd'hui où on a moins d'actifs qui travaillent, plus de retraités et on a un niveau de vie des retraités qui est plus élevé que les salariés, nous considérons que ce n'est pas toujours aux salariés et aux entreprises de payer", a-t-il avancé.

"Ce sont des mesures qui peuvent être intéressantes dans la discussion budgétaire", a estimé le président de la CPME.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV