Réforme des retraites: Philippe Martinez poursuivra la mobilisation en cas de recours au 49.3

Philippe Martinez donne quelques pistes sur la suite de la contestation de la réforme des retraites. Alors qu'approche la fin des débats au Sénat et que se profile la réunion de la commission mixte paritaire, le processus législatif du texte semble arriver à son terme. Si le gouvernement privilégie le rassemblement d'une majorité pour voter le projet de loi, il pourrait dans le cas contraire avoir de nouveau recours à l'article 49.3 afin d'assurer l'adoption du texte.
Une perspective que dénonce le secrétaire général de la CGT au micro de BFMTV: "Vous imaginez passer à la va-vite un texte de cette nature, la mère des réformes du quinquennat, et qui se conclurait par un 49.3? Quand le bureau du groupe de la majorité du président de la République est obligé de dire que ceux qui ne voteront pas ou s’abstiendront seront exclus, je ne suis pas sûr que ce soit un signe de sérénité."
Le cas échéant, Philippe Martinez annonce d'ores et déjà qu'il poursuivra le mouvement social.
"Notre combat est que le texte ne passe pas et s’il passait, ce serait mettre en péril la démocratie", insiste le leader syndical pour qui le projet "ne correspond pas aux attentes de la population."
Des grèves reconductibles à amplifier
Après une sixième journée de mobilisation qui a marqué le début "officiel" de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs d'activité, Philippe Martinez souhaite maintenir la pression sur l'exécutif. "Il y a des grèves reconductibles dans la propreté, dans l’énergie, à la RATP et la SNCF, rappelle-t-il. Le mot d’ordre de mardi était de "mettre la France à l’arrêt" et il y a des initiatives tous les jours."
"Il en faut plus [des grèves reconductibles] mais faire grève est un effort considérable, il y a des problèmes de pouvoir d’achat, des gens n’arrivent pas à finir les mois avec une paye complète, alors imaginez avec une paye amputée."
Après un nombre record de manifestants mardi, le secrétaire général de la CGT espère profiter de la prochaine journée de mobilisation demain pour attirer d'autres publics qui ne sont pas en mesure de faire grève en semaine. Une huitième journée de manifestation est prévue au moment du passage de la réforme en commission mixte paritaire, c'est-à-dire mercredi prochain a priori.