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Réforme des retraites: le texte présenté en Conseil des ministres ce lundi

La Première ministre Elisabeth Borne quitte l'Elysée après le Conseil des ministres, le 18 janvier 2023 à Paris

La Première ministre Elisabeth Borne quitte l'Elysée après le Conseil des ministres, le 18 janvier 2023 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le gouvernement va présenter ce lundi en Conseil des ministres sa réforme des retraites, qui prévoit notamment le report de l'âge légal de départ à 64 ans.

Déterminé à dérouler son calendrier, le gouvernement présente ce lundi en Conseil des ministres sa réforme des retraites sans rien céder sur les principales revendications des syndicats, qui entendent eux amplifier encore la mobilisation après un début massif et réussi. Le ministre du Travail Olivier Dussopt doit ensuite s'adresser à la presse avec le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite, mesure-phare de la réforme, est rejeté par les syndicats unanimes, ainsi que par l'essentiel des oppositions et, selon les sondages, une très grande majorité des Français.

Emmanuel Macron, qui a estimé dimanche avoir déjà fait preuve "d'ouverture" par rapport au programme pour son second quinquennat qui prévoyait initialement les 65 ans, a refusé de dire clairement qu'il maintiendrait les 64 ans jusqu'au bout, pour ne pas se "substituer" au débat parlementaire.

Ses ministres se relaient pour assurer être prêts au "dialogue" afin d'"enrichir" le texte... mais uniquement à la marge. Ils ont ouvert pour la première fois la porte, durant le week-end, à des mesures plus fermes sur l'emploi des seniors.

Les syndicats unanimes

Les opposants à la réforme réclament inlassablement le retrait pur et simple des "mesures d'âges". "On espère faire encore plus fort le 31", a prévenu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, soulignant que "d'ici là, tous les jours il y aura des initiatives dans les entreprises, dans les départements".

Quant au leader de la CFDT Laurent Berger, il a déploré la forme retenue par l'exécutif pour examiner son projet de loi: un budget rectificatif à la Sécurité sociale, qui permet de limiter les débats dans le temps et d'utiliser à loisir l'arme du 49.3.

"Vous ne pouvez pas faire passer de façon escamotée ce texte sur les retraites, dans ce climat social", a-t-il argué sur France 5.

Face au mécontentement, le gouvernement tente de positiver. "Je ne vois pas un million de personnes dans la rue, mais un million de personnes qu'il faut convaincre", a assuré Olivier Véran... tout en assurant que le nombre de manifestants "ne change pas les choses."

A.G avec AFP