Gilets jaunes: les hôtels parisiens déplorent 50% d'annulations

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les hôtels français sont confrontés à des annulations de séjours en cascade, rapporte ce dimanche Marcel Bénezet, du syndicat des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs, sur BFMTV.

Le secteur de l’hôtellerie restauration a payé un lourd tribut depuis que le mouvement des gilets jaunes a commencé, le 17 novembre dernier. "On aura du mal à s'en remettre", se désole Marcel Bénezet, le président du Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs (Synhorcat) ce dimanche matin sur BFMTV.

La veille, les manifestations de gilets jaunes ont dégénéré, des voitures ont été incendiées, des commerces ravagés, plus de 400 personnes ont été interpellées rien que dans la capitale.

"Il n’y a pas que Paris, il y a les régions, où ça devient catastrophique", souligne également le représentant dont le téléphone ne cesse de sonner, avec au bout du fil, des hôteliers qui lui rapportent des annulations en cascade. L’impact du mouvement sur le tourisme serait particulièrement catastrophique dans les grandes villes comme Avignon, Montpellier, Toulouse, liste Marcel Bénezet.

En région, "ça devient catastrophique"

À Paris, le taux d’annulation de séjour s’élèverait même à 50% selon le président du syndicat. "Beaucoup de gens sont partis sans terminer leur séjour pour aller à Londres, en Allemagne ou en Espagne", regrette encore notre invité.

Le seul à profiter de ce contexte de manifestation, se désole Marcel Bénezet, ce sont "les plateformes comme Amazon", où les Français qui ne peuvent pas accéder aux magasins font leurs emplettes de Noël.

Le contexte est d’autant plus problématique que quand bien même les commerçants sont couverts par des assurances pour les dégâts matériels, "la recette de la journée est perdue".

Pour autant, le dirigeant du syndicat ne blâme pas les gilets jaunes: "Je trouve qu’ils ont le droit d’être entendus, mais aujourd’hui il faut que le président prenne la parole pour sortir de cette situation."

Nina Godart