Déserts médicaux: 400 postes de médecins généralistes salariés seront financés dès 2019

Le plan santé présenté par Emmanuel Macron contient un cocktail de mesures structurantes censées produire des effets à long terme et d'autres à impact plus immédiat. Parmi ces dernières, l'une des plus emblématiques concerne le "financement, sur un mode innovant" et le recrutement, "dès 2019 de 400 postes supplémentaires de médecins généralistes à exercice partagé ville-hôpital envoyés dans les territoires prioritaires", explique le président la République, qui "seront salariés des hôpitaux ou des centres de santé".
Ces médecins salariés pourvoiront aux besoins de soins de proximité dans les territoires les plus défavorisés (zones rurales ou quartiers périphériques urbains "difficiles") en nombre de praticiens installés. Selon le ministère de la Santé, la formule du salariat devrait intéresser des volontaires, "de jeunes médecins débutants ou des praticiens en fin de carrière".
"Je fais le pari que cette mesure exceptionnelle sera attractive" a expliqué le président de la République. Les modalités concrète d'embauche (CDD, CDI, 35 heures?), les niveaux de salaire d'embauche restent à négocier: "La ministre de la santé conduira sous deux mois les négociations pour calibrer la dimension incitative de cette mesure qui devra être réelle pour être efficace" a commenté Emmanuel Macron.
L'État aidera les médecins libéraux à payer leur "assistant"
Cette mesure est complémentaire de la création de 4000 postes d'"assistants médicaux" sur le quinquennat. Ce poste est à mi-chemin entre la secrétaire et l'infirmière, pour permettre aux médecins libéraux de se concentrer sur leur métier. Ces assistants auront pour mission de décharger" les médecins des tâches administratives et de certains actes simples comme une prise de tension ou de température.
"L'objectif doit être au moins d'en déployer 4000", mais "nous en financerons autant que de besoin", a assuré le chef de l'État, précisant que "les premiers arriveront dès 2019 dans les quartiers prioritaires pour l'accès aux soins et les zones sous-denses", c'est-à-dire dans les déserts médicaux.