Retraite à 65 ans: Eric Woerth salue la "clarification" et le "courage" de Macron

Le président de la Commission des finances de l'Assemblée Eric Woerth (ex-LR) a salué dans le Journal du Dimanche la "clarification" apportée par Emmanuel Macron, qui s'est montré "courageux" en promettant de porter l'âge de départ à la retraite à 65 ans en cas de réélection.
"C'est une réforme de justice", a plaidé l'ancien ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, qui a apporté son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle et s'est "mis en congés" des Républicains.
"Je suis évidemment heureux de cette clarification", a-t-il insisté, estimant que le système "exige d'augmenter l'âge de départ à la retraite en fonction de la durée de vie".
A moins d'un mois du premier tour de la présidentielle, "il faut être courageux pour le dire", a souligné Eric Woerth. "Évidemment, l'opinion publique n'est pas favorable à l'augmentation de l'âge de la retraite. Mais je pense qu'aujourd'hui, elle peut le comprendre", a-t-il poursuivi.
Minimum de retraite à 1100 euros
Car selon Eric Woerth, "un système de retraite solide doit s'autofinancer". Or, "qui veut augmenter les impôts ? Ou pire, le financer par la dette ?", s'est-il interrogé.
Emmanuel Macron a annoncé cette semaine qu'il reprendrait "rapidement" en cas de réélection la réforme des retraites, en portant progressivement l'âge légal de départ à 65 ans.
Un âge de départ anticipé serait défini pour les personnes ne pouvant pas travailler plus longtemps (carrière pénible, carrière longue, invalidité...). En outre, Emmanuel Macron est favorable à un minimum de retraite à 1100 euros pour les carrières complètes, et à la suppression des principaux régimes spéciaux, pour les nouveaux entrants.
"Il n'y a pas de pénibilité particulière à travailler à la SNCF, à la RATP ou à EDF", a ainsi abondé Eric Woerth.