Gérald Darmanin appelle à "mettre fin définitivement" aux 35 heures

Gérald Darmanin veut que les Français travaillent davantage. L'ex-ministre de l'Intérieur, qui a désormais repris son siège de député du Nord, a appelé à mettre fin "définitivement" aux 35 heures dans les entreprises privées et à faire passer à "36 ou 37 heures" le temps de travail dans la fonction publique. "On ne travaille pas assez" en France, a affirmé ce dimanche l'ancien membre du gouvernement, dans une interview donnée aux Échos.
Déroulant ses propositions pour réduire la dépense publique, Gérald Darmanin a évoqué une "incohérence" à "ne pas vouloir appliquer la réforme de l'assurance-chômage et vouloir revenir sur la réforme des retraites", avant de proposer également de réformer l'audiovisuel public et de supprimer un "deuxième jour férié" dans le privé comme dans le public ou encore, en termes de durée légal du temps de travail, de remettre en cause la réforme des 35 heures.
"On peut aussi mettre fin définitivement aux 35 heures dans le privé et renvoyer le temps de travail au dialogue dans l'entreprise en échange d'intéressement et de participation et passer à 36 ou 37 heures dans le public, bien sûr payées en conséquence", a déclaré Gérald Darmanin aux Échos.
"Le gain serait de 4 milliards d'euros rien que dans le public", a affirmé l'ancien ministre, qui avait déjà proposé une telle mesure quelques jours auparavant sur Franceinfo, estimant alors qu'il fallait reprendre "des réformes difficiles" pour éviter d'augmenter les impôts, alors qu'approche la présentation du budget 2025.
Attal plus mesuré
Réagissant aux propos de Gérald Darmanin, Gabriel Attal s'est montré plus mesuré sur le sujet. "Dans le secteur privé, on n'est déjà, dans la plupart des cas, plus aux 35 heures. Il y a des accords de branche, des accords d'entreprise", a déclaré dimanche soir l'ex-Premier ministre sur le plateau du 20h de TF1. Gabriel Attal a proposé, de son côté, que l'on "soit vraiment aux 35 heures dans toute la fonction publique", assurant qu'un tel effort rapporterait "1 milliard d'euros".