Assurance-chômage: la ministre du Travail prête à reporter l'échéance du 31 octobre pour "redonner la main" aux partenaires sociaux

Le gouvernement veut "redonner la main" aux partenaires sociaux dans le dossier de l'assurance-chômage. La réforme controversée de l'assurance-chômage, durcissant notamment les règles d'accès aux indemnités, a été laissée en suspens par la dissolution. À son arrivée à Matignon, Michel Barnier avait assuré vouloir remettre le sujet dans les mains des syndicats et des organisations patronales, enterrant en même temps la réforme portée par le gouvernement Attal.
"Nous voulons redonner la main aux partenaires sociaux", a confirmé ce vendredi soir la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, dans une interview à Ouest-France.
Pas de nouvelle lettre de cadrage
Astrid Panosyan-Bouvet a précisé que "l’accord signé par trois organisations syndicales en novembre 2023" et "qui n’avait pas été agréé par l’ancien gouvernement car il manquait des éléments" devra "servir de base de discussion". "Je ne souhaite pas qu’il y ait de nouvelle lettre de cadrage", a assuré la ministre du Travail, déclarant vouloir que "cette négociation reprenne très rapidement" et qu'elle se rendrait prochainement aux sièges de chaque organisation syndicale et patronale.
Face à l'incertitude dans le sillage de la dissolution, le précédent gouvernement avait prolongé les règles actuelles d'indemnisation de l'assurance chômage jusqu'au 31 octobre 2024, date butoir avant laquelle un accord devra être trouvé. "S'il faut proroger les dispositions actuelles de quelques semaines par un décret, nous le ferons", a néanmoins affirmé Astrid Panosyan-Bouvet, car "il faut se donner un maximum de chances pour que le dialogue social fonctionne".