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Les VTC réclament la même détaxation partielle que les taxis sur le carburant

Les chauffeurs réclament la même détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) que les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis et les ambulanciers.

Les chauffeurs réclament la même détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) que les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis et les ambulanciers. - Bertrand GUAY-AFP

Près d'une centaine de chauffeurs VTC avec leurs véhicules ont manifesté ce jeudi matin à Paris. Ils réclament une détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et un numerus clausus, limitant le nombre de cartes de VTC

Près d'une centaine de chauffeurs VTC avec leurs véhicules manifestaient jeudi matin porte Maillot à Paris où ils bloquaient partiellement la circulation. S'ils réclament l'instauration d'un tarif minimum pour leurs prestations, les chauffeurs continuent de réclamer l'application de la détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dont bénéficient notamment les chauffeurs de taxis.

Cet avantage fiscal prend la forme d'un remboursement a posteriori en fonction de la consommation réelle de carburant (gazole ou super sans plomb), utilisée pour les besoins de leur activité professionnelle.

"Les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis, les ambulanciers l'ont et pas nous, c'est grave", juge Ali Lemmouchi, représentant CFDT, rappelant que c'est une revendication portée depuis le mois de novembre, "avant les gilets jaunes". Selon lui, "il y a deux ans, les charges liées au gasoil représentaient entre 600 et 700 euros par mois, aujourd'hui elles se situent entre 800 et 1.000 euros par mois".

Réclamation d'un numerus clausus sur les cartes de VTC

Les manifestants réclament aussi un numerus clausus des cartes de VTC et déplorent un "business des fausses cartes", qui pose des problèmes de concurrence mais aussi de sécurité. "Si un chauffeur a un accident avec une fausse carte, ni le passager ni le conducteur ne sont assurés", a souligné Ali Lemmouchi. "L'Etat nous écoute mais ne nous entend pas", a-t-il déploré, après avoir été reçu au ministère des Transports mardi 8 janvier.

Côté ministère, on indique que les organisations des chauffeurs VTC ont été reçues "ces derniers jours" mais aussi "dès le mois de décembre" et que "le dialogue est permanent".

"Le gouvernement a lancé une mission interministérielle chargée de travailler et de faire des propositions sur l'équilibre du secteur et toutes les questions liées à sa régulation", dont le rapport lui sera remis "dans les prochaines semaines". Il sera suivie d'une concertation pour "déboucher sur des solutions concrètes", indique-t-on de même source.

Frédéric Bergé avec AFP