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Le pouvoir d'achat, thème central de la course au second tour de l'élection présidentielle

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Le pouvoir d'achat fut le premier critère des électeurs pour choisir leur candidat au premier tour de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron et Marine Le Pen devraient donc continuer d'insister sur ce point à l'entre deux-tours.

Jusqu’au deuxième tour de l’élection présidentielle le 24 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen vont s’affronter, programme contre programme, pour convaincre les Français. Une thématique devrait continuer à dominer cette course à la présidentielle: la question du pouvoir d’achat, première préoccupation des électeurs et premier critère pour faire leur choix au premier tour.

Depuis le début de sa campagne, Marine Le Pen se revendique comme la candidate du pouvoir d’achat. Dans son programme, elle promet d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages de 150 à 200 euros par mois, notamment grâce à plusieurs baisses d’impôts. Elle veut ainsi baisser la TVA sur l’énergie (essence, gaz…) de 20 à 5,5% pour alléger les factures des Français.

Marine Le Pen cible les jeunes

Marine Le Pen compte surtout sur une baisse ciblée de la fiscalité des entreprises pour augmenter les salaires. Pour toute hausse de 10% accordée à un salarié payé jusqu’à trois fois le Smic, la candidate veut exonérer les entreprises de cotisations patronales sur cette augmentation.

Dans son programme, Marine Le Pen cible les jeunes sur ces questions de pouvoir d'achat. Suppression de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans, suppression de l'impôt sur les sociétés pour les moins de 30 ans qui créent leur entreprise, prêts à taux zéro... Une stratégie efficace puisque la candidate fut le deuxième choix des 25-34 ans pour le premier tour, derrière Jean-Luc Mélenchon. Elle pourrait d'ailleurs bénéficier d'un report de voix de l'électorat du candidat de la France Insoumise.

"Il y a 30% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour qui envisagent de voter pour Marine Le Pen, les jeunes en particulier. C'est très important", explique ce lundi sur BFM Business François Miquet-Marty, président de l'institut Viavoice.

Pas un thème central pour Emmanuel Macron

A l’inverse, Emmanuel Macron n’a pas fait du pouvoir d’achat une pierre angulaire de son programme. L’actuel président de la République, qualifié avec environ 27,6% des voix, mise néanmoins sur plusieurs mesures. D’une part, le triplement de la "prime Macron", une prime défiscalisée versée par les entreprises qui le souhaitent à leurs salariés.

Autre mesure portée par Emmanuel Macron, le partage obligatoire des bénéfices avec les salariés dans les entreprises qui versent des dividendes, par le biais de la prime de participation, d’intéressement ou encore par la fameuse prime Macron.

Le candidat à sa réélection table sur 15 milliards d'euros de baisses d'impôts: 8 milliards pour les ménages et 7 pour les entreprises.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech